Chapitre 17

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J'ai apprécié d'enfin prendre un peu de temps pour moi, loin du personnel de l'hôpital. Le combo apéro et film était parfait ! C'était succulent même si, j'avoue, j'ai avalé mes bonbons et chips en seulement trente minutes. Il faut dire que je suis assez rapide en ce qui concerne tout ce qui est malbouffe. J'aime un peu trop ça. Par contre, je n'avais plus rien pour les deux heures de film restant, j'aurais peut-être dû être un peu plus méthodique.

J'ai dormi environ dix heures puis je me suis réveillé le lendemain à onze heures. Je ne savais pas trop quoi faire. Je n'avais aucune envie de poireauter dans mon lit, alors j'ai décidé d'aller prendre mon petit-déjeuner. Lorsque j'y suis arrivé, j'ai pris sur un plateau une pomme, une barre de céréales, une tartine beurrée et un jus d'orange maison., histoire de rattraper mon retard d'hier soir, lorsque mon ventre s'était mit à gargouiller sans ménagement...

Je commençai à découper ma pomme en quartiers quand Hans vint s'asseoir à côté de moi.

— Salut, dit-il simplement.

Je ne lui répondit pas et continuai à couper le fruit. Le matin en général je suis, soit exténué, soit de mauvaise humeur. Il me regarda les yeux écarquillés pendant quelques secondes alors je finis par demander :

— Ça va ?

— Ouais. Et toi ?

Je haussai les épaules histoire qu'il passe à autre chose, mais il continua à forcer sur mon regard et je me sentis obligé de répondre :

— Ça va...

Ce n'était pas faux. En fait je n'allais ni bien ni mal. Neutre.

— Bon, si tu le dis, soupira-t-il.

Il commença à manger la salade de fruit qu'il avait apporté, le regard perdu au loin. Je ne voulais pas lui parler, je n'en avais pas la moindre envie. J'avais juste envie de manger tranquillement et sans personne pour me déranger.

Après avoir fini mon petit-déjeuner, je débarrassai mon plateau et me dirigeai dans ma chambre sans même attendre Hans qui m'appelait au loin.

Je m'affalai sur mon lit et contemplai le plafond gris, terne, sans couleur particulière ni aucune joie de vivre. Vous ne savez même pas à quel point c'est triste de voir quelque chose qui n'a rien d'original.

Je me levai et me préparai. Aujourd'hui, j'allais faire de la peinture ! De plus, cela allait sûrement atténuer ma mauvaise humeur. J'enfilai un vieux jogging, un t-shirt Naruto que j'avais eu pour mes dix ans, il était donc beaucoup trop petit pour moi, et mettais des chaussons-chaussettes trouées.

Je caressai Cute qui dormait paisiblement dans son coin, pris sa gamelle et me rendis dans les cuisines. Le nouveau chef suait à grosses gouttes et préparait une sorte de tarte jaune et kaki.

— Bonjour ! les saluai-je le plus gaiement possible.

— Oh tiens Louis tu vas nous aider, dit-il sans prendre la peine de lever les yeux sur moi.

— Euh non. Je suis juste venu pour remplir la gamelle de mon chat, précisai-je avant qu'ils ne se fassent des faux espoirs.

Il parut déçu mais ne broncha pas et me laissa passer. J'ouvris le frigo et en sortis une bouteille de lait, puis j'ouvris un tiroir et m'emparais de croquettes pour chat. Le chef et les autres cuisiniers avaient l'air à bout de souffle, épuisés. Je posai ce que j'avais dans la main et leur proposai le plus gentiment possible :

— Je peux aller demander à Hans s'il veut vous aider ?

Ils se tournèrent tous vers moi et affichèrent une mine hésitante. Je repris avec plus d'assurance cette fois :

Celui qui n'y croyait pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant