CHAPITRE 4

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Ma grand-mère habite proche de chez moi, c'est notre voisine. À chaque fois que je vais mal je dors chez elle, histoire d'oublier mes problèmes le temps d'une soirée.

Je précise aussi qu'elle n'est pas du tout vieille, elle a eu ma mère tôt. C'est peut-être pour ça aussi qu'on est très proche.

Je suis arrivée chez elle...

Moi : SALAM ALAYKOUUUM

Jda : BENTIII (MA FIIILLE)

Elle a sauté dans mes bras et m'a serré fort contre elle, j'ai senti son odeur que j'aime tant, l'odeur de la seule personne qui sait me calmer quand ça va pas.

Moi (en rigolant) : BCHWIYA BCHWIYA (DOUCEMENT DOUCEMENT)

Jda : tu m'as manqué benti.

Moi (en rigolant) : On s'est vu hier

Jda : Et alors benti ? C'est pas une raison, ena (moi) je veux te voir tous les jours.

Moi : T'inquiète pas, si je pourrais je vivrais ici ge3.

Jda : Alors, ça s'est bien passée ta journée ?

Mon sourire s'est vite effacé, puis elle m'a prise dans ses bras.

Jda : Raconte-moi tout.

Je lui ai tout raconté : ce qu'avait dit Yasmine, le comportement bizarre de Ahlam par rapport à Ranya, qui pourtant avait été toute hnina (gentille/mignonne), la dispute avec ma mère...

Jda : Écoute benti, tu t'en rends peut-être pas compte maintenant parce que t'es encore petite mais, t'es une fille vraiment Allahouma barik.

J'écoute attentivement ce qu'elle dit pour savoir où est-ce qu'elle veut en venir.

Jda : T'es tellement belle Tabaaraka الله, t'es toute hnina tu as tout pour toi, forcément tout ça attire la jalousie.

Jda : Les filles sont hypocrites et vicieuses, elles sont capables de faire semblant de t'aimer juste pour mieux te détruire par la suite.

Jda : Ne pense pas que tout le monde a le même cœur que toi, ce monde est sans pitié.

Jda : Écoute, je crois qu'il est temps que je te raconte mon histoire.

Jda : guelsi hdaya (assieds-toi à côté de moi)

Je me suis assise à côté d'elle, j'ai hâte d'entendre son histoire qu'elle m'avait toujours promise de me raconter un jour.

Je ne comprends pourtant pas le lien avec ce que je lui ai dit, pourquoi me la raconter maintenant ? Mais hors de question de poser des questions maintenant, depuis le temps que j'attends ce moment.

Alors elle commença son récit...

Jda : Tu sais quand j'étais jeune, j'étais comme toi.

Jda : Une fille niya, toujours là pour les autres, gentille avec n'importe qui sans ne rien attendre en retour, on avait vraiment les moyens on manquait de rien, j'étais vraiment heureuse.

Jda : Mais à un moment les choses ont changé, mon père a perdu son travail alors ça n'allait plus financièrement, on avait à peine de quoi manger alors pour les vêtements je m'habillais très simple, très modestement. Aucun marque, et j'avais souvent la même tenue. C'était assez différent de comment j'étais avant.

Jda : Mes parents se battaient déjà pour qu'on mange à notre faim, je n'allais pas trop en demander.

Jda : À partir de là les critiques ont commencé à surgir, je n'en avais jamais eu auparavant alors je ne savais pas gérer tout ça.

Amina : Pourquoi petite fleur a fané ?...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant