Je coulerai avec toi

Chapitre 37

LÉO

Deux ans plus tard

— Elle te plaît ? demandé-je à Juliette.

— Je l'adore.

Et c'est comme ça que nous avons signé les papiers pour notre maison. Nous sommes désormais propriétaires. Nous avons économisé beaucoup d'argent et nos parents nous ont apporté un soutien financier plutôt important pour nous permettre d'acheter cette maison. Déjà sur les photos, ça avait été un coup de cœur pour nous tous.

Nous voilà donc aujourd'hui en train de déballer tous les cartons. Ce déménagement a été sportif. Nous avons quitté la région parisienne pour monter dans un village situé dans le Parc naturel régional du Vexin. La verdure et la nature nous font du bien à tous les deux.

— J'ai quelque chose à te demander, me dit-elle.

— Je t'écoute.

— Si notre salon se transforme en bibliothèque, est-ce un problème ?

— Pas du tout. Mets autant de livres que tu veux, dis-je.

— Tu es donc l'homme parfait ?

— Parce que tu ne le savais pas encore ? rigolé-je.

Elle sourit et part chercher ses caisses remplies de livres. Et ça pèse une tonne les bouquins. Je lui demande si elle veut de l'aide mais elle refuse poliment.

La rentrée a commencé depuis un mois et nous avons reçu beaucoup d'inscriptions au club pour cette saison. Cela doit être dû à notre victoire nationale de l'année dernière. Comme Will m'a refilé le flambeau, j'ai plein de choses à gérer et je me sens parfois un peu débordé.

Depuis ce matin, je n'arrête pas de recevoir des messages des parents me demandant l'équipement à avoir, si j'ai déjà les dates des championnats, si leur fils aura une place importante dans l'équipe,...

— Ça va ? me demande Juliette.

— Les parents, toujours les parents.

— Courage Superman, dit-elle en me déposant un baiser sur la joue.

C'est devenu mon surnom. En réalité, ça l'a toujours été. Elle adore m'appeler comme ça et c'est devenu une blague entre nous.

Je suis occupé à nettoyer le salon et la cuisine tandis que Juliette déballe les cartons un à un et ouvre au livreur de meubles. Tout ça ressemble à un chantier mais j'essaye de me dire que dans quelques semaines, tout sera parfait.

Nous avons prévu d'organiser une pendaison de crémaillère avec Gaby, Ethan, Agathe, Louisa, Sylvie, nos parents et Alex. Oui, Alex. Le fameux.

Il se trouve que notre chère Agathe nous a caché certaines choses au cours des derniers mois. Ces deux-là semblent vivre une vraie idylle amoureuse. Apparemment, c'est suite à l'incendie qu'ils ont pris contact et depuis, ils ne sont plus parvenus à se quitter.

Je ne peux pas leur en vouloir, il m'est arrivé la même chose.

La pendaison de crémaillère est prévue dans deux semaines. D'ici là, cette grande maison devrait ressembler à quelque chose.

En réalité, Gaby et Ethan sont déjà venus ici depuis que nous avons reçu les clés. Quand bien même nous ne l'aurions pas voulu, ils étaient devant chez nous avant même que le camion de déménagement arrive.

Tout d'un coup, Juliette descend les escaliers en courant et j'ai peur pendant un moment qu'elle tombe.

— Léo ! Léo ! Léo !