Chapitre Polti : Mais qu'ai-je donc fait ??

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/!\ Présence de sujets sensibles (les sujets sensibles sont spécifiés à la fin, risque de spoil !)

Disclaimer : Je ne cautionne à aucun moment les actes inhumains commis par cette personne. Je n'essaye pas non plus de les justifier. Il est important de préciser que les atrocités commises par cette personne ne seront jamais pardonnables. À vous de juger pour l'autre.

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« Tu n'es qu'un monstre »

Je me réveillai à nouveau, en sueur, d'un énième cauchemar aux souvenirs étrangers. Je me forçai à calmer mon souffle erratique, ne souhaitant pas réveiller mon compagnon de cellule. Je l'entendis maugréer dans le lit d'en-dessous, avant de marmonner des choses incompréhensibles. Je fermai les yeux et essayai de me rappeler des souvenirs inconnus qui m'avaient assailli. L'échelle grinça subitement à ma gauche et j'ouvris les paupières pour tomber sur mon voisin, à moitié somnolent, baillant à s'en décrocher la mâchoire.

« Qu'est-ce qu'il y a Polti ? Encore un cauchemar ?, marmotta-t-il en se frottant les yeux, c'était quoi cette fois ?

- R- rien, rien d'important, murmurai-je en me recroquevillant sur moi-même.

- Ouh ≈ Vilain menteur ≈, susurra l'autre cynérien avant de finir de grimper et de venir s'installer sur le lit à côté de moi, crache le morceau. Qu'est-ce que tu as encore vu ?

- Je... Je ne sais plus, je ne m'en souviens plus trop... Juste de la fin, où Synia me regardait droit dans les yeux et me traitait de monstre mais... je ne sais même pas ce que j'ai fait de mal, avouai-je alors que j'éclatais en sanglots, pourquoi est-ce que je ne me souviens de rien ??

- C'est peut-être pour le mieux finalement, ça t'évite de devenir fou, comme moi, me consola l'homme en venant m'enlacer.

- Non Slim, je culpabilise tous les jours de choses que j'ai faites mais qui m'échappent complètement... Et le fait de ne pas m'en souvenir me rend encore plus malade que je ne le suis déjà...

- Hmm, écoute, on y pensera demain, essaye de dormir pour l'instant. Je serai là quand tu te réveilleras », me rassura-t-il.

Il me fit s'allonger avec lui et me garda dans ses bras, sa main caressant mon dos pour me consoler, calmant mes pleurs. Je finis par m'endormir d'épuisement comme à l'accoutumée, ignorant la douleur qui subsistait dans mon corps.

Quelques mois plus tôt

Je restai totalement silencieux, alors amené par deux policiers vers la prison pour hommes qui me garderait jusqu'à la fin de ma vie.

J'étais entièrement perdu. Hier, je m'étais endormi, un peu ivre, auprès de Synia, paisiblement, alors enceinte de notre premier enfant, et ce matin, je m'étais réveillé dans une cellule du palais de Justice. Mon procès était déjà passé et j'avais été condamné à perpétuité à la prison.

Que... Que s'était-il passé ? Est-ce que je m'étais téléporté dans un autre monde ? Un autre futur ? Ou est-ce que j'avais dormi pendant des années sans m'en rendre compte ?? Mais cela n'expliquait pas pourquoi j'étais condamné à la prison ?? Et psychiatrique en plus...

Un frisson de terreur me remonta le long de l'échine.

Dire que j'étais apeuré était un euphémisme, j'étais complètement terrorisé. Finir dans la prison psychiatrique revenait à signer son arrêt de mort. La prison normale évitait les fous tandis que l'hôpital psychiatrique récupérait les fous non-dangereux ou les malades d'esprit. La prison psychiatrique récupérait le reste, les fous dangereux, à savoir le pire de ce qu'on pouvait trouver, allant du meurtrier psychopathe, au v*oleur pour finir sur les déviants sexuels, notamment concernant les enfants...

Réincarnation d'une auteur schizophrèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant