Chapitre 9

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Ivan

Lorsque je regagne ma chambre, je vois Priscilla s'admirer devant le miroir de mon dressing et enfiler un collier orné d'un rubis qu'elle vient de dénicher parmi les affaires de mes anciennes conquêtes. Cette femme est une vraie diablesse. Elle était prête à tout pour retrouver sa liberté, vraiment tout... Tandis que je la retenais dans une de mes caves en attendant le versement de sa rançon, elle n'a eu aucun scrupule à me proposer des gâteries indécentes que j'ai fini par accepter, mais avec une idée bien précise en tête : réveiller le tigre qui sommeille en son bouc émissaire. Et lorsque je l'ai vue s'en prendre à elle, j'en ai eu un haut-le-cœur. Le comportement de Priscilla envers Abigaël est encore pire que ce que j'avais anticipé et maintenant, elle allait payer. Je rumine des pensées meurtrières puis me place derrière elle. J'aperçois mon visage contracté par la colère dans le miroir qui nous fait face.

-Tu t'es bien amusée aujourd'hui ? lui sifflé-je au creux de l'oreille.

Priscilla pivote dans ma direction.

-Combien de temps va-t-elle rester ici ? dit-elle sur un ton de défi.

-Le temps qu'il faudra, dis-je d'un ton lugubre.

-Qu'est-ce qu'elle fait là ?

-Rien qui ne te concerne.

Elle croise les bras sur sa poitrine et fait alors la moue mais je l'ignore. Je me dirige vers la penderie et j'en sors un ensemble rouge qui appartenait à l'actrice russe Tacha Danchov que j'avais rencontrée lors d'un gala de bienfaisance.

-Mets ça, lui ordonné-je en le lançant dans sa direction.

Priscilla l'attrape avant qu'il ne tombe au sol, le considère un moment, une lueur étincelante dans les yeux et s'apprête à se diriger vers la salle de bain mais je la retiens.

-Non, devant moi, grogné-je.

-Ok, mais en échange, je veux que tu me dises ce qu'elle fait là !

Je contracte ma mâchoire. Je fais un pas vers elle puis la saisis à la gorge.

-Écoute ma grande, n'oublie pas chez qui tu es. Ici, c'est moi qui donne les ordres. Maintenant, tu déshabilles ton petit cul et tu m'enfiles ça !

Priscilla me regarde d'un air fébrile et la bouche entrouverte. Je la lâche et m'assois sur mon fauteuil, attendant patiemment qu'elle se mette à nue. Elle me sourit en coin puis de gestes lents et sensuels, elle retire son haut, puis pivote pour se trouver dos à moi. Elle défait son soutien-gorge et le jette à mes pieds, un sourire intrigant aux lèvres. Mes yeux glissent de sa nuque fine jusqu'à la cambrure de ses reins et déjà, je me sens serré dans mon pantalon. Je l'observe agripper les pans de son short en jean qui épouse l'arrondi de ses fesses et le faire glisser le long de ses jambes, révélant un tanga noir en forme de cœur. Je sens mon visage instantanément s'échauffer et mon entre-jambes me titiller. Elle est maintenant nue devant moi, pointant langoureusement ses seins fermes dans ma direction. Elle saisit ensuite l'ensemble, l'enfile puis s'avance vers moi.

-Qu'est-ce que je peux faire pour vous maintenant, Monsieur ? roucoule-t-elle.

Mes yeux s'attardent sur sa poitrine étroitement soutenue par le soutien-gorge push up et aux dentelles rouges, puis sur son ventre gainé et ses jambes élancées. Elle est dotée d'une silhouette à laquelle aucun homme ne peut résister et cet ensemble la met d'autant plus en valeur. Je me lève brusquement, la saisis par les cheveux et la force à s'agenouiller.

-Suce-moi, lui sommé-je d'un claquement de langue.

Elle fait alors glisser mon pantalon et mon caleçon sur mes jambes puis gobe mon sexe qui se dresse devant elle. Je maintiens sa tête au plus près de mon entrejambe, espérant lui faire mal, tout comme elle a fait mal à son souffre-douleur. Je l'imagine un moment être elle, me suçant tout en me regardant de ses grands yeux noirs derrière ses lunettes puis, sans crier gare, j'explose et me vide en elle. Je l'entends gargariser puis avaler ma semence avec difficulté. Elle me regarde, éberluée et excitée à la fois, puis je la lâche, non sans brutalité. Elle s'essuie la bouche avant de se relever péniblement puis je me rhabille avant de me diriger vers la porte.

-Bah et moi, alors ? l'entends-je rouspéter.

-Fais-toi plaisir toute seule, marmonné-je en claquant la porte sur elle.

J'ai perçu dans son regard noir de la frustration et de la rancœur et c'est exactement ce que j'avais recherché. Cette petite garce ne mérite pas mon attention et j'ai hâte que son père me fasse parvenir l'argent de sa rançon pour pouvoir la renvoyer chez elle. Mon sous-fifre m'a confirmé qu'il a accepté le deal et qu'il déposera le montant exigé à l'endroit indiqué : une bouche d'égout dans le centre historique de Dubrovnik où grouillent chaque jour des touristes du monde entier. Cela permettra de m'assurer qu'il n'ait fait appel à aucun flic avant de m'en emparer et revenir sur mon île incognito.

Tandis que je me rends sur les lieux, je repense à ma petite captive aux lunettes. A-t-elle aimé le spectacle que je lui ai concocté ? Si j'en crois ses joues qui se sont empourprées, cela ne l'a pas rebutée mais la vision de sa pire ennemie entrain de me faire du bien a changé la donne. Elle l'exècre, et à raison. Mon plan n'a pas eu l'effet escompté. Je la revois pleurer et même le sociopathe en moi en a eu le cœur fendu. Déjà qu'elle ne me portait pas dans son cœur, elle doit maintenant me haïr de tout son être. Bizarrement, cette idée me tord les tripes. Si je veux la faire sortir de ses gonds, et si je ne veux pas qu'elle me file entre les mains, il va falloir que je remédie à ça. 

Riche de toi [Dark romance soft]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant