PDV Jake :
- Je suis à la bibliothèque de l'université, me dit-elle à travers le combiné, je finis dans 1/2 heure, attends-moi.
Je raccrochai et empruntai aussitôt le chemin de la fac de médecine. J'avais réussi à négocier la voiture de mon manager en lui disant que j'avais une urgence familiale. Il ne m'aurait jamais laissé faire si je ne lui avais pas ramené une bonne bouteille de whiskey fait maison, et je remerciai ma grand-mère pour cela.
Je tournai à droite et tombai sur un immense parking qui donnait sur un bâtiment couvert de vitres où l'on pouvait distinguer de nombreux étudiants assis à des chaises en train d'étudier.
Après avoir verrouillé la voiture, je m'aventurai près de la bibliothèque. Je sortais mon téléphone et envoyai un message à mon amie.
Jake : Je suis là.
Iseul : Déjà ?! Mais je n'ai pas fini mes devoirs...
Jake : Dépêches-toi je meurs de faim.
Quelques minutes plus tard elle sortait du bâtiment en me cherchant du regard. Je l'attrapai au niveau de la sortie de secours et l'emmenai à l'abri des regards.
- Tu es fou de venir ici ! Annonça-t-elle d'un ton alarmant. Il y a des tonnes d'engenes dans le bâtiment, il suffit de voir leur coque de téléphone pour savoir que...
- Je suis juste venu pour manger avec toi, répondis-je, je ne reste pas ici. Suis-moi.
Nous nous dirigeâmes vers la voiture de mon manager et nous installâmes à l'intérieur.
- Tu as même une voiture ? Demanda-t-elle étonné en observant l'intérieur du véhicule.
- Elle n'est pas à moi, lui dis-je, je l'ai emprunté pour cas d'urgence.
Elle tourna la tête et fit la moue.
- Manger est un cas d'urgence pour toi ?
- Evidemment.
Nous roulâmes jusqu'au restaurant que j'avais méticuleusement choisi. Une fois à l'intérieur, une serveuse nous guida vers une table discrète au fond du restaurant, puis elle nous tendit deux menus et repartit vers les cuisines nous laissant seuls autour de la table avec une agréable musique de jazz dans les oreilles.
- Tu as décidé ? Demandais-je en baissant son menu pour la voir.
Iseul se frotta le menton, toujours concentrée sur la carte. Elle me jeta un coup d'œil et annonça :
- Je n'ai pas d'idée, je te laisse choisir pour moi.
Je hochai la tête, bien décidé à prendre le meilleur plat et celui qui saurait nous remplir l'estomac.
J'appelai la serveuse et elle arriva toute sourire, puis hocha poliment la tête en ne me quittant pas des yeux.
- Je vous rapporte cela au plus vite, annonça-t-elle lorsque j'eus fini de commander, avant de repartir gracieusement.
Iseul semblait choquée pour je ne sais quelle raison.
- Qui a-t-il ? Demandais-je perplexe.
- Elle a essayé de te séduire, dit-elle d'un ton méprisant, elle ose draguer un homme accompagné, elle n'a donc aucun bon sens ?
Je portai un verre d'eau à mes lèvres et le reposai aussitôt.
- Mais nous ne sommes pas ensemble.
- B... bien sûr, se rattrapa-t-elle, mais elle, elle ne le sait pas...
Je riais face à la gêne d'Iseul.
*
Nous discutâmes tout le long du repas, de tout et de rien, et finîment la soirée avec le ventre bien rempli.
- Je veux que tu couches avec moi ce soir, dis-je à Iseul alors qu'elle finissait de boire son verre d'eau.
Elle s'étouffa mais se reprit aussitôt.
- Pourquoi soudainement... ce soir ?
Je réfléchis une seconde puis ajouta :
- Le deal était que je te laisse l'appartement et en échange tu me laisses te baiser.
Je ne pus m'empêcher de rire intérieurement face au visage cramoisie de Iseul qui ne savait plus quoi dire.
- Euh... je...
La serveuse apporta l'addition qui sauva la jeune femme d'un moment très embarrassant.
Une fois que nous eûmes quitté le restaurant, je l'emmenais jusqu'à sa chambre d'hôtel.
- Tu vas vraiment venir chez moi ?... demanda Iseul alors que nous prenions l'ascenseur.
Je hochai la tête avec un grand sourire.
- Tu oublies que c'est aussi chez moi, et que nous avons un deal...
Je me rapprochai de son visage à tel point que nos nez se touchaient. Je glissai l'une de mes mains le long de sa joue, sentant son souffle haletant et chaud tout près de mes lèvres.
Que c'était bon de sentir une chaleur humaine comme celle-ci. Mes mains glissaient jusque sur ses hanches et attirèrent tout son corps à moi. J'embrassai délicatement sa bouche avant que les portes de l'ascenseur ne s'ouvrent.
Elle se faufila discrètement pour rentrer dans la chambre. Je rigolai en la suivant lorsqu'elle claqua la porte devant moi.
- Tu sais que je peux quand même rentrer ? Lui dis-je en tapant le code sur la serrure de la porte.
Celle-ci se déverrouilla et j'entrai dans la pièce principale où je trouvai Iseul, angoissée debout près du lit.
- C'est pas que je veux pas le faire... commença-t-elle alors que je m'approchai près d'elle, mais je ne veux pas que tu me renvoies.
Je fronçai les sourcils pour montrer mon incompréhension.
- Pourquoi je te renverrai ?
Elle se gratta la nuque, cherchant ses mots avec délicatesse.
- Parce que... je ne suis pas à ton goût ?...
Je ris et l'attrapai à la taille.
- Crois-moi si tu n'étais pas à mon goût, tu ne serais déjà plus là.
Iseul plaça ses mains sur mon torse pour me repousser.
- Donc si on le fait et que tu te rends compte que tu... n'as pas aimé... tu me renverras ?
Je réfléchis une seconde à ce qu'elle venait d'avancer. Allais-je réellement laisser cette jeune femme sans demeure et sans argent alors que je pouvais lui offrir tout cela ?
- Je déciderai ça après... lui dis-je en l'embrassant plus fougueusement.
Elle se dégagea de mon étreinte et courut vers la porte que j'avais fermée à clé.
- Je préfère partir maintenant alors, dit-elle le souffle court.
Je me rapprochai d'elle en faisant attention de ne pas la brusquer. Je plaçai mes bras autour de ses épaules et l'attirai contre moi.
- Je ne te renverrai pas, promis-je, alors s'il te plaît arrête de t'échapper.
Elle leva la tête et contempla mon visage jusqu'à que son regard atteigne mes yeux qui la fixaient intensément. Nous restâmes ainsi quelques secondes avant qu'elle me murmure :
- D'accord.
Puis elle m'embrassa.
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Qui sait ce qui nous attend ?
RomanceUne relation secrète menace de se révéler au grand jour, une autre se développe au fur et à mesure du temps. Certaines se brisent et d'autres se consolident. Entre disputes, réconciliations, déclarations, tristesse et plaisir, la vie des membres du...