Chapitre 9 : [Jian et Ni-ki] Message VS Réalité.

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PDV Jian :

J'avais réussi à avoir le numéro de Ni-ki. J'avais pensé ne jamais être capable de le faire mais il y a quelques semaines j'avais sauté le pas.

J'avais commencé à travailler avec Enhypen depuis leurs débuts et je m'occupais la plupart du temps des retouches costumes ou maquillage.

Et comme à chaque fois, mon regard était automatique attiré par ce garçon. Sa beauté angélique m'avait tout d'abord frappé puis je m'étais laissé séduire par sa gentillesse et son humour.

Après des mois à l'admirer en cachette, j'avais osé le lui demander.

Il avait d'abord refusé en me montrant son désolément. Puis m'avait dit qu'il ne pouvait pas transmettre ses coordonnées au risque de se faire réprimander par son manager.

Mais il était revenu le lendemain, le sourire aux lèvres en me donnant son numéro. Il ne m'avait rien dit de plus. Quelques heures plus tard j'avais réussi à lui envoyer un message et malgré les réponses qui se faisaient attendre, nous communiquions tous les jours par ce biais.

Nous avions réussi à nous contacter pendant 2 semaines, et nous voir quelques fois lors des séances photo où je m'occupais du maquillage ou des retouches couture. Après cela je n'avais plus eu de nouvelles...

Je décidai donc aujourd'hui de l'appeler mais il ne décrocha pas.

Je me voyais mal le rappeler une deuxième fois. Alors je m'écroulai sur mon lit pour faire une sieste. Je fus réveillée par la sonnerie de mon téléphone 1 heure plus tard.

- Allô ? Fis-je d'une voix endormie.

- Je t'ai réveillé, Jian ? Demanda Ni-ki à l'autre bout du téléphone.

J'écartai mon téléphone une demi-seconde pour me racler la gorge.

- Non je me reposais simplement, répondis-je en riant.

J'imaginai son sourire à travers l'écran.

- Je suis content que tu appelles (mon cœur bondit), je n'ai pas eu le temps de le faire, moi.

- Ce n'est pas grave ! Dis-je un peu trop fort. Tu avais surement autre chose à faire.

- Je rentre du Japon, dit-il.

Je pris mon courage à deux mains et lui proposai un rendez-vous :

- Est-ce que tu aurais 1 heure à me consacrer peut-être un de ces jours ?

Il répondit quelques secondes après.

- Demain je suis libre entre midi si tu veux aller manger ?

Je souris de toutes mes dents.

- D'accord ! Répondis-je. A demain alors.

Puis je raccrochai, d'une humeur enchanteresse.

*

Je retrouvai Ni-ki le lendemain dans un petit café. Il avait débarqué comme un espion, pantalon noir, veste noire, casquette noire et masque noir.

Je l'accueillis avec un grand sourire et il me le rendit derrière son masque. Nous nous étions installés dans un coin discret du café, là où personne ne pouvait nous démasquer.

- Alors tu es sans cesse obligé de sortir habillé comme ça ? Demandais-je.

Après avoir apporté son verre de jus de fruit à ses lèvres, il répondit :

- Oui... sinon les gens me reconnaissent, ils demandent des autographes, des photos...

Il avala une autre gorgée et continua :

- Et parfois ça peut très mal finir.

Je l'interrogeai du regard.

- Les fans peuvent se mettre à nous agresser, poursuivit-il, et ils ne nous lâchent plus.

Mon sourire s'effaça lorsque je m'imaginai Ni-ki se faire agresser par un fan.

Je bus à son tour, puis demanda :

- C'est déjà arrivé ?

Il hocha la tête et répondit :

- Il y a quelques jours avant qu'on parte au Japon. Sunoo s'est fait agressé par une fan hystérique, il était chamboulé mais il va mieux, et nous nous en sommes tous sortis vivant.

Je soufflai de soulagement. Il posa un coude sur la table et sa tête sur son poing.

- Tu as attendu mon appel ? Demanda-t-il.

Je s'étouffai avec mon jus de fruit. Je toussai plusieurs fois et lui répondis en rougissant :

- Euh... un peu.

Il sourit.

- J'aurais aimé le faire, assura-t-il, mais je suis tellement occupé en ce moment. D'ailleurs j'ai répétition à 13h30.

Je jetai un coup d'œil à la montre accrochée au mur et constatai qu'il nous restait plus d'une demi-heure.

- Et tu ne préférais pas te reposer chez toi au lieu de sortir ? Demandais-je curieuse.

Il secoua la tête et me regarda dans les yeux.

- Pas le moins du monde.

Je rougis légèrement puis me racla la gorge.

- J'ai toujours voulu savoir danser, lui racontai-je, quand j'étais petite je faisais de la danse classique mais ce n'était pas assez dynamique pour moi alors j'ai arrêté.

Il leva les sourcils, intéressé par mes propos. Je poursuivrai :

- J'aimerai bien reprendre mais les clubs de danses tout ça... c'est pas mon truc.

- Pourquoi ?

- Je n'aime pas danser parmi des inconnus. Exposer mon corps devant autant de gens, je suis trop gênée pour ce genre de chose.

- Et si je t'apprends moi la danse, tu accepterais ?

Mon cœur manqua un battement. 

- Euh... non, c'est encore pire...

Ni-ki sembla dessus de ma réponse.

- Pourquoi ? Demanda-t-il.

- Parce que tu as de l'expérience et que je serai mal à l'aise de savoir aussi peu danser.

Il se mit à rire. Il but le reste de son verre de jus et mit sa casquette puis son masque. Il se leva et me tendit sa main pour que je le suive.

J'acceptai, timide, et pris sa main.

Puis nous sortîmes du café et nous dirigeâmes vers l'agence d'Enhypen.

Qui sait ce qui nous attend ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant