Warriors Of Nightmare : Salomé

chapitre 6

Will

Franchement je crois que je suis en train de rêver, ou alors on est en train de se foutre de moi pour une caméra cachée...

Je suis arrivé dans un club de bikers, je les ai mythonnés sur mon identité, et au lieu de m'envoyer, au mieux, me faire foutre, ils m'ont offert un taf super bien payé, et un logement pour être en sécurité.

En sécurité, tu m'étonnes ! J'ai un appartement dans un immeuble où ne résident que des Warriors. Portes d'entrées ne s'ouvrant  que par badges personnalisés, fenêtres à l'épreuve des balles, bouton d'alerte dans chaque pièce relié aux appartements voisins. Deux chambres, salle de bain et cuisine ultra modernes, le tout meublé.

C'est du grand n'importe quoi. Tout ça parce qu'ils ont aimé ma façon de gérer une barre de pôle dance.

Ok l'appartement était déjà là, ça leur coûte rien de me le laisser contre un loyer ridicule. Mais salaires + pourboires + mutuelle santé ( Oui ils avaient oublié de m'en parler), c'est délirant.

J'espère juste que celui qui veut ma peau ne me trouvera pas ici.
S'il le fait c'est que c'est vraiment un génie...
Mais je comprends pas pourquoi quelqu'un se donnerait autant de peine pour se débarrasser d'un minable petit acrobate.

Y'a rien de logique là-dedans.
Mais je peux pas croire que tout ce qui nous est arrivé est dû au hasard.

Et puis les Warriors... C'est qui ces gens ? D'où on trouve que des gens sympas qui vous accueillent avec le sourire ?
Que ce soit les filles ou les mecs tous ont été très accueillants.
Anna m'a expliqué que j'étais considéré comme un membre honoraire.
En gros, je suis pas considéré comme un membre réel, mais du fait que je leur ai fait confiance concernant ma situation, ils me font confiance sur les informations qu'ils me communiquent, comme la possibilité de créer une fausse identité parfaite.
Je ne serai pas informé des secrets du club, mais ils s'engagent à me mettre en sécurité en me faisant vivre au milieu d'eux.

Bien sûr je ne dois parler de cette situation à personne. Et c'est normal.
Money m'a dit que tout serait réglé administrativement sous 48h max.
C'est vraiment impressionnant quand je vois qu'il m'a fallu une semaine pour une identité bancale.
Là on parle d'une identité plus vraie que vraie.

Ce monde n'est pas si différent de celui dont je viens. On vit entre soi, mais si on accepte qu'un étranger entre dans notre cercle, la confiance est primordiale.

Je me surprends à désirer vouloir rester dans un tel monde.
Oh je ne ferai pas des grands shows devant des centaines de personnes ebahies, mais je pourrais quand même donner du plaisir à ceux qui seront venus nous admirer.

J'aime bien l'idée d'Anna de faire un set en duo. Sur une barre si petite, ce n'est pas évident à mettre au point, mais c'est faisable. Il faut juste s'assurer de faire ça avec une personne qui nous corresponde.
Ce n'est pas quelque chose que l'on peut faire avec n'importe qui sinon c'est l'accident garanti.
Apparemment elle entraîne deux filles actuellement. On verra bien si l'une des deux fait l'affaire, il est trop tôt pour le dire.

S'il y en a une avec qui je me sens bien par contre, c'est Salomé.
Elle est sublime, très gentille, et célibataire...
A son regard, j'ai bien senti que mon physique ne la laissait pas indifférente.
On m'a souvent dit que j'étais beau gosse.
Ma jumelle me charriait tout le temps en me disant que mon petit sourire en coin était capable de faire fondre les petites culottes à distance.

Ma sœur, mon rayon de soleil qui me manque tant...
Je suis sûre qu'elle aurait beaucoup ri de me voir bosser dans une boîte de strip.

J'espère juste qu'on ne m'obligera pas à porter des tenues trop excentriques genre petit short moulant à paillettes.
Ok je suis habitué à porter des tenues qui collent, mais la paillette j'avoue j'ai du mal sur les mecs.
J'avoue que je tiens particulièrement à entretenir ma virilité, même si j'ai dû me séparer de la pilosité.
Croyez-moi, tourner et s'accrocher sur une barre, si on est poilu, c'est l'enfer. Donc il y a quelques années j'ai pratiqué une épilation définitive. C'est cher, long à faire, mais ça change la vie quand on a un job comme le mien.