Pathetic.

ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 𝔬𝔫𝔷𝔢.

Il neigeait. Je crois sincèrement que Poudlard, sous la neige, est l'un de mes endroits préférés. Le blanc s'étalait à perte de vue c'était hypnotisant. Sur le petit pont j'avais une vue d'ensemble magnifique. La forêt semblait recouverte, majestueuse, enveloppée d'un manteau blanc immaculé. L'observer était à la fois enchanteur et apaisant. Sans parler de la cabane d'Hagrid que j'avais du mal à discerner. Je me questionnais presque sur l'endroit ou elle se trouvait. 

J'appréciais beaucoup cet endroit. Je l'adorais même. M'appuyer sur la balustrade et regarder le monde qui m'entoure c'était si reposant. J'aimais la beauté de la vue. Inspecter chaque élément pendant des heures. Je connaissais chaque recoin par coeur. 

Je ne réalise toujours pas où je suis. C'est surement pour ça que j'aime tellement observé les alentour depuis ce pont. Je peux concrétiser. Je peux m'assurer que je suis réellement là. Que ce n'est pas un rêve. Il y a 5 ans je pensais que je resterais cette orpheline sans espoir à jamais. Que je ne connaitrais rien d'autre que cette cage d'escalier poussiéreuse. Que ma seule famille resterait ces insuportables Dursley, égoïstes et méchant. 

Et pourtant je me retrouve ici. Dans un château. Un château, c'est hallucinant. J'avais à peine 1 mètres carré pour moi et mon frère avant. On se cognait la tête presque tous les jours. Et la maintenant, je suis dans un château. Mais en plus de ça, ce château est magique. Je côtois des sorciers à longueur de journée, j'apprends à voler sur un balai et à jeter des sorts. 

Je n'en reviens pas. C'est le rêve de n'importe quel orphelin. Se réveiller un matin dans une école magique et découvrir qu'on a une vie palpitante. Qu'on va faire de grande chose. Qu'on est pas condamné à subir une vie sans savoir ce que c'est d'être vraiment aimé. 

Sur ce pont j'ai parler pour le première fois à Lupin en tant que mon parrain. Il m'avait trouvé là, en train de regarder le paysage comme je le faisais actuellement et m'avait demandé de lui dire ce que je pensais. 

Je venais de découvrir que Sirius n'est pas un dangereux criminel. J'avais aussi appris que le rat de Ron était enfaite un humain, et c'était lui, la vrai responsable de la mort de mes parents. Mais surtout, Rémus nous avait raconté qu'il était vraiment très proche de nos parents. Encore plus qu'on aurait pu l'imaginer. A tel point, qu'ils l'ont désigné comme parrain. Mon parrain. 

J'étais parti en courant. Je me posais beaucoup de question. Je pensais à énormement de chose. Mais surtout, et c'est ce que lui avait répondu,  j'étais en colère qu'il ne se soit pas manifesté. Que si il avait au moins essayé de nous appeler j'aurais peut être eu une enfance heureuse. J'aurais était aimé par un parent. J'aurais eu de l'espoir.

Il s'était excusé. Il m'avait expliqué que il n'avait pas vraiment eu son mot à dire. Sirius avait été emmené en prison peu de temps après. Tous était compliqué, tous était arrivé trop vite. Il m'avait regardé un instant après. Il s'était imposé un blanc mais il était tous, sauf génant. Comme si on encaissait. Il a fini par déclarer que il savait qu'il me retrouverait au moment voulu. Et que si il s'était battu pour ma garde avant, nous aurions été éxposé beaucoup trop jeune à toute ces histoires de meurtre et de mages noires. 

Enfin, il avait prononcé les mots qui ont fait volatiliser toute rancune de moi : " Ce n'est parce que tu ne me voyais pas que je ne veillais pas sur toi. C'était ça le plus dur, te regarder grandir, sans que tu saches mon existence. Sans pouvoir réellement agir pour te rendre plus heureuse. " 

Je crois avoir pleuré après qu'il m'est dit ça. Lui aussi d'ailleurs. Je n'aurais jamais cru possible de se mettre à autant aimer quelqu'un en une fraction de seconde. 

Il avait ensuite évoqué des souvenirs de mon enfance. Des souvenirs que même moi je croyais avoir oublié. Que j'aurais parfois voulu oublier, car ils n'étaient pas spécialement heureux. Mais j'avais envie de me rappeler tous ces moments de ma vie en me disant qu'on les avait en commun. Qu'il était là. Qu'il les avait vu. Parce qu'il veillait sur moi.