ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯e 𝔡𝔬𝔲𝔷𝔢.

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Je courais à toute vitesse dans les couloirs. Malheureusement les talons sont des objets de tortures qui minimise mes moyens de me dépêcher. 

Je ne savais pas quelle était l'heure exacte. 

Si ça se trouve je n'étais pas si en retard que ça ou peut être même que je serais en avance. Enfin, je ne rêve pas, j'espère juste. La loi de l'attraction. Qui sait, si je donne vraiment du mien et pense vraiment que je suis en avance, le temps s'écoulera moins vite. 

Je fonçais à toute vitesse. La musique se faisait entendre de plus en plus forte. Le crescendo de cette mélodie familière me faisait tourné la tête. C'était la musique sur laquelle Cédric m'avait fait travailler. Cela ne signifiait rien qui vaille.  Mais peut être que ce n'était pas encore notre tour. J'ai peut être encore le temps ? 

Arrivé devant les grandes portes, je vis un attroupement de gens. L'ouverture du bal avait commencé. Mais peut être que les champions n'avaient pas encore fait leur entrées ? Peut être que Cédric m'attendais encore. 

Je me frayai difficilement un chemin pour être plus proche de ce qui se passais autour. J'avais peur. J'essayais de me rassurer le plus possible. Je croisais les doigts pour que ce soit tout autre chose. Que Cédric m'attende et que je sois arrivé pile à l'heure. Que je puisse danser avec lui et que tout se passe bien, comme je l'ai imaginé. Comme je l'ai espérée. Comme je le voulais.

J'ai essayé de faire de mon mieux pour que tous ce passe bien. Pour mettre les chances de mon coté, pour arriver à être heureuse. Pour oublier Drago. Pour arrêter de me focaliser sur un garçon qui ne ressens rien de ce que j'éprouve. Je ne pouvais pas tout gâcher bêtement. Pas après avoir refuser de rester avec lui dans cette salle. J'avais choisis Cédric. J'avais choisis ce bal. J'avais choisis de passer à autre chose. Je ne n'avais pas le droit de laisser filer ma chance. 

Je voulais passer une soirée superbe, dans cette robe superbe avec un cavalier parfait. Je voulais qu'on s'embrasse et que je retourne dans mon dortoir avec des papillons dans le ventre. Je ne penserais plus au blond, se serait un vieux souvenir. Ce genre de souvenir qui nous font rire quand on est grand, que quand on s'en rappelle on réalise qu'on était jeune et à fleur de peau. Que ce n'était rien d'important. Que ce n'était pas une période de ta vie.

Cependant il était trop tard. Rien de tout ça n'arrivera. J'avais beau eu bon de rever, je me réveiller. Cédric était là. Mais il ne m'attendait pas. Il ne me tendait pas le bras avec un air rassuré. Il ne m'invitait pas à danser. Il ne m'attendait plus. Il souriait avec la fille que Harry dévisageait l'autre jour. Ils se tenaient bras dessus bras dessous et pratiquait la chorée qu'on avait bossé cette après midi. 

Une boule se forma au creux de mon ventre. J'étais vraiment très en retard. J'avais tout loupé. Tout gâché. J'avais ruiné mes chances. Mais ça me rassurait presque. 

Le voir danser avec cette fille me donnait envie de pleurer. Elle était si belle. Et lui semblait passer un si bon moment. Ca devrait être moi. Je devrais être à la place de cette fille. Pourtant je ne suis pas sure que j'en aurais autant profité qu'elle. 

C'est ridicule. 

Je les observais danser. La seule réfléxion  qui me vint c'est "moi je n'aurais pas eu le droit à ça". Car je n'était pas amoureuse de Cédric. Alors que cette fille, elle le regardait avec des yeux qui pétillent. Quand il souriait on aurait dit qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de sourire aussi. Elle était si heureuse. Ca se voyait. 

Ce que je regrettais le plus, c'est d'avoir tout gâché. Tout ça parce que je parlais avec Drago. Car je me suis arrêté. Je ne suis pas resté. Mais je me suis arrêté. 

Pathetic.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant