Le lendemain matin, Isabelle dû appelé au lycée puis au restaurant pour annoncer leur absence. Dans un élan maternel, elle leur laissa faire la grasse matinée puis leur prépara un déjeuner copieux, elle fit aussi venir leurs grand-parents qui n'habitaient qu'à deux rues pour veiller sur eux.
Quand elle laissa la maison ils dormaient encore malgré la curiosité des vieux, elle put s'échapper pour se rendre chez Hank. Elle avait vérifié son téléphone mais ce dernier n'avait pas donné signe de vie. Elle se pressait donc pour le trouver chez lui.
Mais comme hier, il n'était pas là, elle décida donc de se rendre au cabinet où il travaillait mais après sa petite enquète, elle aprit que Hank ne s'était pas présenté au bureau depuis une semaine déjà. Confuse, Isabelle ne sut que penser.
Après maintes réflexions, elle se rendit chez Sam, un ami de son père qui tenait un bar en plein coeur de la ville. Elle y arriva au voisinnage de onze heures du matin du coup il n'y avait aucun client. Elle rentra et sonna au comptoir. Rien.
Elle attendit quelques bonnes minutes avant de resonner, toujours rien. Impatiente elle sonna sans plus s'arrêter faisant un boucan à réveiller les morts.
- Putain c'est quoi ce bordel, tonna une voix d'homme sortant des coulisses.
- Mr Sam, c'est Isabelle la fille d'Isaac.
Un silence s'ensuivit puis des voix étouffées et encore le silence.
- Je vous entends vous savez.
- J'arrive, dit Mr Sam.
Pour confirmer ses doutes, Isabelle prit son portable et appela Mr Hank. Comme prévu, elle entendit la sonnerie au fond de la pièce.
- Mr Hank j'apprécierais que vous sortiez aussi, insista la jeune fille.
Dix minutes plus tard les deux hommes sortirent comme deux enfants pris en faute. Leurs habits froissés et leurs cheveux en bataille.
- Bonsoir, firent-ils en coeur.
- Peut-on s'asseoir à une table? Demanda Isabelle.
- Bien sûr, viens par là, invita Sam.
Le trio était assis là depuis un moment déjà mais aucun ne se décidait à prendre la parole. Isabelle se résoud donc à rompre le silence.
- Mon père et vous, vous êtes fourrez dans un sale pétrin et mon père est le premier victime, constata-t'elle.
Sam garda son regard rivé sur un point fixe sans montrer la moindre réaction. Tandis que Hank lui lançait des regards furtifs, coupables.
- Vous avez été les seuls amis proches de mon père alors je vous poserai une seule question en vous priant de libérer son âme de ce pesant mensonge.
Sam se figea tandis que sa main droite se mit à trembler, il la retint de la gauche. Le comportement de Hank était plus révélateur, il suait à grosses gouttes tantôt hochant la tête pour ensuite la secouer de gauche à droite.
- S'il vous plait, regardez-moi et dites-moi pourquoi?
Ils avaient instantanément croiser son regard. Hank passa une main dans ses cheveux avant de répondre.
- Il était triste, on était tous les trois tristes. Mais tu sais que ton père n'a jamais su comment oublier ta mère. Et l'hypothèque ne l'aidait guère...
- L'hypothèque? S'enquit-elle.
- Oui l'hypothèque, reprit Hank la chimio de ta mère avait drainé toutes ses économies et même quand il ne lui restait plus un sou, il continuait à croire qu'elle pourrait guérir il a donc hypothéquée la maison pour poursuivre le traitement mais le temps d'arrêt de ce dernier avait fait progresser le cancer à un stade de non retour jusqu'à ce qu'elle meure.
Isabelle n'osait prononcer un mot.
- Là ton père était effondré, les funérailles lui ont pris tout ce qu'il lui restait de l'hypothèque mais il fallait qu'il continue à prendre soin de vous.
- Malheuresement ce n'était pas facile, il a tenu bon quoique ses pénalités de retards s'accumulaient. Il tentait de paraitre heureux pour vous mais tout à chambouler quand il a appris il y a quatre mois qu'il avait un cancer de la prostate.
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Coupable d'être belle
Historical FictionIsabelle Carlile, malgré son deuil, devait payer les dettes de jeu de son père et sauvée sa famille de la foudre de l'illustre Alessandro Rossi mais ignorait que sa chasteté serait mise en jeu.