Elle glissa sur le tissus dur mais ce dernier ne supporta pas son poids et elle alla s'étaler brutalement sur le sol. Son coude et son genou gauche fur les premiers à recevoir le choc ce qui lui arracha un cri de douleur, des larmes perlèrent à ses yeux mais c'était pas le moment de pleurer, elle avait besoin de s'éloigner.
Elle se releva péniblement et boita vers elle ne savait quelle destination. Elle souffrait de sa chute mais ne voulait pas s'arrêter.
Il lui fallait de l'aide.
Elle déboucha sur une rue et aperçu l'objet de son espoir. Le gyrophare d'une voiture de patrouille se rapprochait lentement, elle utilisa donc ce qui lui restait de forces pour la rejoindre.
Elle se mit au milieu de la route pour les arrêter, utilisant son bras valide.
- Aidez-moi je vous en supplie, pleura-t'elle. Je suis en danger.
Le plus jeune policier s'élança vers elle.
- Mademoiselle est-ce que ça va?
- Non ils sont aprés moi... ils...
Le plus âgé s'approcha.
- Qui donc ils?
- Les hommes de ...
- Mon vieil ami, fit une voix qu'elle ne reconnaissait que trop bien, quelle bonne surprise!
Isabelle frissonna en se cachant derrière le jeune policier. Ce dernier animé de fougue posa sa main sur la crosse de son arme à feu.
- N'y pense même pas gamin, avertit son coéquipier.
Le jeune homme le regarda bredouille.
- Vas m'attendre dans la voiture, reprit l'ainé.
Le jeune homme jeta un regard désolé à la jeune fille.
- Non, non, non, fit la jeune fille. Ne m'abadonnez pas s'il vous plait.
Elle se sentait épuisé, incapable de s'enfuir à nouveau. Et cet homme corrompu réduisait tous se efforts à néant.
Elle ne résista pas quand le policier l'attrapa par le bras pour la rendre à Rossi. Ce dernier avait gardé un regard noir sur elle pendant tout le temps.
Mais son toucher était doux quand il passa un bras autour de sa taille, la jeune fille ne put s'empêcher de frisonner malgré la colère qui l'habitait.
Tout ce mal pour rien. Une larme roula sur sa joue. Elle en avait marre de se retenir, elle en avait marre d'être la victime.
La giffle clacqua violemment sur la joue du policier.
- Vous êtes une honte, hurla-t'elle à celui-ci, une honte.
Le vieil homme furieux leva la main pour la frapper mais tout se passa rapidement. Rossi la plaqua contre lui et retint le bras du policier.
- N'y pense même pas, grinça-t'il entre ses dents.
L'homme trébucha quand Rossi rejeta son bras avec fureur.
- Merci pour tes services mais ne t'emporte pas contre ce qui m'appartient, avertit-il.
Appartient? Isabelle trébucha en s'arrachant de son bras.
- Je ne vous appartient pas, lança-t'elle, ni à vous ni à personne.
- Mettez-la dans ma voiture, ordonna-t'il à ses hommes avant de s'éloigner.
Romano la balança sur son épaule comme si elle était aussi légère qu'une plume.
- Non, hurla-t'elle, lâchez-moi...
Elle tapa, griffa, s'agita sans succès. Elle fut installée dans la voiture de Rossi.
Ce dernier gardait un silence significatif sans la quitter du regard. Elle resta donc dans son coin tout le long du trajet, gardant son bras blessé contre elle.Pourquoi tenait-il tant à la récupérer?
Ne pouvait-il pas la laisser tranquille tout simplement?
Pourquoi était-il venu en personne?
Et pourquoi n'orientait-il pas sa colère contre elle?
Elle sursauta au son aigu d'un avion qui prennait son envol. Ils étaient sur la piste et elle pouvait voir les avions de part et d'autres.
Que faisaient-ils là?
Où comptait-il l'emmener?
La panique se fit lire sur son visage tandis qu'il souriait en coin.
Diable comme il était beau. C'était le style gamin/mauvais garçon.
Elle secoua violemment la tête.
Beau ou pas, il n'avait pas le droit.
- Où m'emmenez- vous? Tenta- t'elle. Vous n'avez pas le droit.
Ses yeux s'assombrit.
- J'ai tous les droits sur toi Bella, le jour même où ton père a mis fin à ses jours.
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Coupable d'être belle
Ficção HistóricaIsabelle Carlile, malgré son deuil, devait payer les dettes de jeu de son père et sauvée sa famille de la foudre de l'illustre Alessandro Rossi mais ignorait que sa chasteté serait mise en jeu.