Isabelle se réveilla en sursaut, quelques choses faisaient un boucan à réveiller les morts. Une lumière vive l'aveugla, elle dut mettre sa main en visière pour voir.
Le soleil déjà haut dans le ciel, emplissait la chambre. Elle se rappela de ce ui s'était passé la veille. Cet endroit sortait tout droit d'un conte de fée contrairement à sa situation qui n'avait rien de féérique.
Elle tomba du lit quand le verrou de la porte vola sous le passage de Romano.
"C'était donc ça"
Il s'avança vers elle menaçant, tout en lâcha des jurons en italien. Isabelle remercia le ciel de ne rien comprendre mais se mit debout pour encaisser la giffle que Romano allait lui administrer.
La dernière fois que cet homme l'avait frappé elle avait failli perdre connaissance. Les dents serrées il allait la frapper c'était évident mais il suspendit son geste.
Il semblait écouter quelqu'un.
- Bene Capo, répondit-il.
Il porta un regard furieux sur la jeune fille avant de dire.
- Tu as de la chance ragazza, la prochaine fois évite de barricader la porte.
Il rappela ses sbires qui lui emboitèrent le pas comme des chiens. Isabelle tremblait de tous ses membres.
Elle était restée debout, adossée au mur évaluant ce que Romano associait à de la chance quand Mona entra, portant un plateau. Cette fois, elle portait quelques choses de plus décent.
- Madame..., commença Isabelle.
Mona leva un sourcil dédaigneuse après avoir déposé le plateau.
- Mademoiselle, corrigea-t'elle.
- Pardonnez-moi Mademoiselle, j'aimerais récupérer mon téléphone pour pouvoir prendre des nouvelles de ma famille.
Mona ouvrit le tiroir de la table de chevet et sortit le sac à main noir et le téléphone qu'elle jeta sur le lit. Isabelle se sentit idiote. Pourquoi n'y avait-elle pas pensé?
Elle tenta d'allumer le téléphone en vain, il lui faudrait un chargeur.
- Pourriez-vous..., reprit-elle.
La porte claqua.
Visiblement cette femme ne l'aimait pas et Romano non plus.
Elle alla se doucher, enfila une jupe droite, un débardeur et des chaussures de sport qu'elle dénicha dans le dressing. Elle défit son chignon haut et laissa ses cheveux bruns chocolat en liberté dans son dos.
Dans la chambre, elle s'efforça de manger puis sortit sur le balcon afin de mieux repérer les lieux, elle avait besoin d'aide, il y avait des hommes armés partout.
Elle revint dans la chambre et fit les cent pas, échaffaudant un plan d'approche pour partir de ce lieu. Elle ne pourrait pas conpter sur Mona ni Romano peut-être un autre homme ferait l'affaire.
Elle devrait jouer la carte de la séduction.
Elle décida donc de tenter le tout pour le tout, elle noua des draps et des serviettes ensemble pour faire une corde et les balança par dessus le balcon. Elle attendit un long moment avant qu'on les vit et donna l'alerte.
Quelques minutes plus tard, les gardes couraient dans tous les sens sur la propriété. Quand sa porte s'ouvrit, ce fut Mona qui entra pour la chrercher, elle s'assura d'être bien caché. Sitôt qu'elle fut dans le dressing, Isabelle s'enfui de la chambre, elle traversa le salon en courant et sortit par la porte.
Elle coura le long d'un couloir et descendit des escaliers. Elle passa par la première porte qu'elle trouva et déboucha dans une cuisine moderne où s'affairait un chef cuisinier, il était assez jeune donc plus naïf.
Elle s'avança prudemment vers lui.
- Aidez-moi s'il vous plait, murmura-t'elle.
Il semblait ne rien comprendre mais il la fixaitintensément. Des bruits de pas qui s'approchèrent, attirèrent leur attention.
Isabelle se glissa sous la table de travail en suppliant le jeune homme du regard. Les hommes échangèrent des mots rapides avec le jeune homme.
" Allait'il la protéger?"
Leur pas s'éloigna, puis la porte claqua.
Isabelle se sentit rassurer.
Le jeune chef aida la jeune fille à sortir de dessous la table, elle le serra dans ses bras pour le remercier. Il semblait fasciné mais ne disait rien. Isabelle lui demanda son téléphone et chercha un moyen de faire sa requête en italien.
A peine le message échangé, que la porte s'ouvrit sur Alessandro furieux.
Il logea une balle entre les deux yeux du jeune homme.
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Coupable d'être belle
Historical FictionIsabelle Carlile, malgré son deuil, devait payer les dettes de jeu de son père et sauvée sa famille de la foudre de l'illustre Alessandro Rossi mais ignorait que sa chasteté serait mise en jeu.