Coupable d'être belle

Dans l'antre du loup

Elle tenta de se mettre debout mais elle eut le tourni. Elle se rasseya doucement et fit le bilan de sa situation,  on l'avait installé dans une grande et magnifique chambre de princesse parée de rose et de blanc où coussin et tapis velu s'accumulaient. Cette chambre était plus grande que son salon.

Elle entrevit un magnifique jardin en contrebas à travers les rideaux d'une porte-fenêtre s'ouvrant sur un balcon éclairé par les dernières lueurs pourpres et dorés du soleil couchant.

"Où était-elle? Que faisait-elle dans cette chambre? Pourquoi était-elle nue?

Le cliquetis d'une clé la fit savoir qu'on dévérouillait la porte, elle remonta le drap jusqu'à son menton.

Une Mona en string et jambière avec des étoiles sur les tétons s'introduisit dans la chambre, un plateau de victuailles en main.

Isabelle détourna les yeux choquées. Mais demanda néanmoins:

- S'il vous plait, où m'avez-vous emmener? Où sont mes vêtements?

La femme prit le temps de déposer son fardeau avant de dire:

- Mangez et prenez des forces, quant à votre robe (pause) on s'en est débarassé, le dressing est là-bas vous y trouverez de quoi vous changez pour la nuit. La salle de bain est derrière cette porte.

Sur ce elle tourna les talons.

"Quoi " Elle avait jeté la robe la plus chère qu'elle est pu se permettre.

- Attendez, je n'ai pas l'intention de dormir ici je veux rentrez chez moi.

Ces mots se heurtèrent à la porte que la femme avait déjà fermer puis verrouiller.

Dans son élan de détresse, elle sentit ses oreilles bourdonnées et sa tête tournée. Elle respira un bon coup pour ne pas s'évanouir. Ses yeux se posèrent sur le plateau de nourriture, elle sentit son estomac gargouillé.

Elle n'avait rien mangé avant de quitter sa maison et la semaine étant trop éprouvante, elle n'avait pas pris le temps de bien se nourrir, maintenant elle en ressentait les effets.

Elle se résoud à manger quelques choses pour se remettre d'aplomb. Elle commença par boire le verre de lait qu'on avait mis puis quelques fruits, un petit morceau de dinde, du fromage et but le jus de pomme.

Elle n'avait pas consommer la moitié du plateau mais elle était rassassiée. Elle essaya de se mettre debout,  elle était encore un peu faible mais elle put atteindre la salle de bain sans ambages.

La pièce était belle et spacieuse, sa vraie chambre tiendrait aisément dedans. Elle jeta un regard circulaire, tout était de marbre blanc.

La baignoire était jonchée de pétales de rose rouge fraichement déposés. Sur le rebord des bains moussants, des sels de bain et des gants attendaient. Si elle n'était pas bien imbue de la situation elle se serait cru dans un rêve. Elle ne pouvait donc pas prendre ses aises.

Elle opta pour une douche rapide avant de retourner dans la chambre.

Elle se dirigea vers le dressing et l'ouvrit, une collection de robes du soir de plus en plus belle tant qu'on progressait s'offrait à elle. Elles avaient toute leur étiquette, sur un sofa, elle trouva des nuisettes les unes plus coquines que les autres.

Mais aucune trace de sa robe.

Des étagères allant du sol au plafond croulait sous d'innombrables quantités de sacs et de chaussures dernier cri.

Au fond de la pièce, elle trouva des jeans,  des leggings, des shorts, des t-shirts et des baskets. C'était comme un centre commercial privé. Elle décida d'emprunter un short et un t-shirt blanc qu'elle s'empressa d'enfiler.

Elle retourna dans la chambre pour constater qu'on avait enlevé le plateau en son absence pour lui laissé une bouteille de vin rouge à la place. Ce qui la surprit et l'enchanta fut la porte laissée ouverte.

Elle s'en approcha à pas feutré pour découvrir un salon moderne gris anthracite, décoré de blanc et de bleu, complêtement vide. Elle y empiéta précautionneusement mais se figea au beau milieu.

Juste en face d'elle, dans une chambre typiquement masculine contigüe à la sienne se déroulait une orgie. Environ une dizaine de femmes se donnant du plaisir autour d'un Appolon qui prenait l'une d'elle avec ardeur.