22. Brando se déchaîne

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J'étais en train de marcher dans les rues en traînant et en shootant dans quelques pierres.

Mon cœur était brisé.

Comment j'ai pu faire ça à Paolo...?

J'avais l'impression que la voix dans mon cauchemar avait pris possession de moi, et cela m'a poussée à prendre une mauvaise décision.
Mais mon manque de confiance en moi y a beaucoup joué.
Je me sentais si mal et j'avais l'impression que le monde s'était ouvert et que j'étais tombée dans le vide.
On dirait que quelque chose m'a complètement contrôlée...
J'ai l'impression que ce n'était pas moi qui parlait à Paolo, comme si c'était quelqu'un ou quelque chose qui avait influencé ma façon de faire et surtout de penser.
De plus, Paolo m'aimait vraiment. Et je le savais au fond, et le rejeter m'a fait le plus grand mal.
Et au final, je ne sais même pas comment exprimer à quel point j'ai mal, et surtout a qui en parler.
Contrairement aux autres filles, je n'ai pas de mère ou de grande sœur à qui je peux en parler. Des fois, ça pourrait me faire du bien d'en parler à une femme plus grande que moi.

Mais ma mère à moi, elle m'a abandonné.
Parce que je ne vaux rien, comme le dis la voix.
Et tout ceci me fait extrêmement mal.

Je me suis mise à courir le plus vite possible, comme si je fuyais ma souffrance, mais c'était tellement difficile pour moi.
Et soudain, j'ai heurté quelqu'un, puis je suis tombé violement sur le sol.

- Aïe ! Oh, je suis désolée !

- Qu'est-ce que... Hein ? Miss croissant ?!

Cette voix, ce surnom...
Je ne connaissais qu'une seule personne qui pouvait m'appeler ainsi.

- Brando Lombardi. Qu'est-ce que tu fiches ici ?

Il se releva et me fit face, pendant que j'étais encore au sol. Il me tendit la main, mais j'ai hésité à la prendre.
Après tout, nous sommes un peu ennemis, quand même.

- Je viens en paix, je t'assure.

Il avait dit ça avait une voix un peu cassée. On aurait dit qu'il avait l'air triste. Il avait une expression triste et fatiguée sur le visage, comme s'il s'était fait frappé et insulté.
J'ai finalement pris sa main et je l'ai regardé complètement étonnée.
Il lui était forcément arrivé quelque chose.

- Qu'est ce que tu fais ici à une heure pareille ? Me demanda t-il.

- Je ne répondrais pas à tes questions.

Il souria et soupira.
J'ai tourné les talons et j'ai commencé à marcher dans la direction opposée, quand soudain il repris :

- C'est une mauvaise idée de sortir alors qu'un couvre feu est instauré pour la sécurité.

J'ai halluciné et je me suis retournée énervée.

- Tu te moques du monde, là ?!

Il prit un air surpris.

- Qu'est ce que tu veux dire par là ?

- A ton avis, à cause de qui le couvre feu est instauré ? Sûrement à cause du collège Ariosto ?!

Il prit un air à la fois triste et restait quand même sérieux.

- Je sais.

- Alors comment tu peux avoir le culot de me dire de rentrer ?

- Pour que tu sois en sécurité peut être ?

Je me suis tapé le front avec ma main.

- Et qu'est ce que tu en as à cirer ?

Amour Italien (Paolo Bianchi x Reader)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant