Chapitre 11 La mort aux trousses

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Le ciel se déchainait au-dessus des montagnes, jungles et prairies. Des chasseurs opéraient des descentes en piquée afin de délivrer la mort par endroits de façon chirurgicale. D'autres fendaient l'air en larguant leurs napalms au milieu des palmiers, embrasant des vallées entières. Une nuée de bombardiers survola le Centre des visiteurs ainsi que les boutiques, restaurant et hôtels qu'il surplombait, l'entièreté des soûtes de la première vague furent déversées sur les allées, faisant voler en éclats les structures dans un déluge n'amenant qu'un incessant carnage ponctué de dizaines de détonation, la destruction des infrastructures du parc fut entendue partout sur l'île tant la force de frappe était disproportionnée.

Seulement démolir le symbole ne suffisait pas, il fallait aussi mettre un terme définitif à la menace grandissante de ces reptiles géants qui n'avaient amenés que le malheur depuis leurs créations. Un but noble en apparence qui négligea complètement l'évidence que pareilles frappes avaient pour effet de faire fuir de l'île un nombre infiniment plus grand de Ptéranodons que ce qui était presque chaque mois rapporté au Costa Rica, les rumeurs de témoignages (si tenté qu'elles en étaient bien) allaient devenir une réalité qui ne pourrait plus être ignoré. Il fallut bien trop longtemps aux pilotes des chasseurs Costa-Ricains pour noter ce nuage d'animaux volants qui s'enfuyait dans toutes les directions à la fois et, bien que certains furent détournés de leurs frappes au sol pour les abattre en vol, leur nombre était bien trop grand pour être arrêtés.

Les fugitifs prenant le large étaient loin d'être la première préoccupation du chef des armées, son but à lui était tout bonnement de carboniser cette île tout entière dans une démonstration de force.

Depuis le poste de navigation du navire qu'il n'avait au final presque jamais quitté, Lewis Dodgson demeurait immobile devant la large vitre, son regard vide face aux feux d'artifice qui signait la mort d'Isla Nublar. L'arrivée en trombe du camion de sa subordonnée sur le quai le tira de ses pensées concernant l'avenir. Cherneka en surgit en ordonnant une assistance au sujet de l'animal capturé à l'arrière déchiré de son transport. Son appel autoritaire surpassa le brouhaha de tous ceux et celles qui s'affairaient à rentrer le matériel en urgence ainsi que les animaux dans leurs cages tout autour d'elle.

En sortant de l'arrière amoché du camion, Zia et Maisie purent constater depuis la vue sur leur Mont Sibo au loin l'étendue des dégâts. Partout sur le site C, des files de semi-remorque transportant containers ou d'immenses cages fixées sur remorques attendaient leur tour pour déposer leur butin. Tous ces animaux capturés, cela représentait quatre fois plus que ce qui était convenu à la base ; l'explication lui vint du front de mer d'où elle put voir l'arrivée de deux autres Arches prêts à recevoir leurs cargaisons. Malgré le fait que l'opération se déroulait dans la panique, les hommes de Cherneka suivait la procédure avec une certaine discipline pour des gens qui se trouvait sur une cible de bombardement imminent.

Un à un les animaux étaient acheminé à l'intérieur de l'Arche de Dodgson: un container avec des barreaux en guise de plafond recelait une poignée de Galimimus agité par les détonations, sons de machines et cris, derrière un Stégosaure tranquillisé et sanglé au niveau de sa queue en pointe attendait son tour sans comprendre, son lourd corps allongé dans sa cage, derrière lui un Baryonyx suspendu au niveau du torse agitait sa gueule béante en fouettant l'air de sa queue à trois mètres du plafond ouvert de sa cage. Tricératops et Apatosaures défilaient à leur tour, chacun sédatés dans leurs prisons sous les yeux consternés de Zia. 

Le voile était tombé. Elle savait parfaitement aux vues de leurs agissement à qui elle avait affaire.

Progressant à toute allure dans un hors-piste à peine contrôlé, Owen fit descendre la jeep au travers des sentiers taillés dans la jungle par les animaux en fuite. Diverses bombes ayant déjà frappés la zone, ces routes improvisés dans la verdure omniprésente se voyait envahit d'épaisses fumées de départs d'incendie dont les braises flottaient au vent. Sur leur droite comme sur leur gauche des dinosaures de toutes espèces galopaient, se faufilaient ou tachaient de trotter aussi vite que leur corps titanesques ne pouvaient le supporter tel celui de l'Apatosaure qui leur coupa la route, les obligeant à opérer un dérapage contrôlé. Dans la panique, ce véritable train vivant de trente tonne et de vingt-deux mètres de long du bout de son long cou à celui de son interminable queue avait abattu chaque arbres et palmiers sur son chemin.

Jurassic World 2 (Fallen Kingdom 2.0)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant