Chap52: Puzzle 2?

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Je n'ai jamais vu un deuil pareil.

La femme d'un défunt, à qui le décès de son mari, n'atteint pas.

Oui, d'après ce que j'ai compris, c'est le genre de mariage qui est fini depuis très longtemps. Mais, les concernés sont ensembles que pour le paraître, l'argent, les biens. Néanmoins, chacun a sa vie de son côté.

J'ai laissé Nadia et Mame Astou discuter. J'en ai profité pour quitter la cérémonie. Je dois aller voir Abdoulaye. Depuis tout à l'heure, je ne fais que penser à lui.

Je longe le couloir pour prendre les escaliers. J'entends la voix de Ta Marietou. Je la cherche pour lui dire bonjour avant d'y aller.

Je longe le couloir en suivant sa voix jusqu'à presque arrivé là où elle était. Je m'apprête à toquer à la porte quand j'entends,

Ta Marietou: Aye Sokhna li fouma kaye wakhé? (Comment je vais expliquer ça?)

Ta Sokhna(calme): Marietou, le passé reste au passé. Qu'est ce que tu veux? ça s'est passé quand on était jeune toi aussi. Oublie ça!

Je me suis retenue de toquer à la porte. Et je les écoute attentivement.

Ta Marietou(calme): Sokhna, tout ça, c'est de ma faute. Je sais très bien pourquoi Sadikh a fait tout ça. C'est un rancunier. J'ai toujours dit à Abdoulaye d'arrêter de le côtoyer. J'ai tout fait. Je suis allée voir tous les marabouts du monde pour les séparer. TOUT

Elle soupire.

Ta Sokhna(calme): Marietouuuuu, arrête avec ça. On s'est tous comment ça s'est passé.

Mais elles parlent de quoi ces deux là? Je suis complètement perdue.

Ta Marietou: Je prie tous les jours pour que Abdoul Aziz me pardonne. Tous les jours que Dieu fait. Je n'ai pas peur de mourir mais le rencontrer devant Dieu me fait énormément peur.

Ta Sokhna(calme): Marietou, t'as fait ce qu'il y a avait à faire, c'est tout simplement ça. On était jeunes, on avait besoin de s'en sortir. Grand-Dakar, métiwone na. Niou sone, lougnou leek sakh meunou gnouko wone ame. Lo beug nak? (C'était dur à Grand Dakar. On était fatiguées. On avait rien à manger. Qu'est ce que tu veux au final?)

Ta Sokhna (hurlant): aaaaaaahhhh

Ta Sokhna: Nous avions ni parent, ni famille à Dakar. Nous avons quitté Mbour pour venir trouver un travail et aider nos parents. Je travaillais en tant femme de ménage dans les bureaux et toi, tu travaillais comme aide ménagère chez les parents de Cheikh Tidiane. Il t'a vu là bas et t'as aimé. Même si, il savait que tu sortais avec son ami Abdoul Aziz.

Ta Marietou(soupirant):..

Ta Sokhna: Lanela Abdoul Aziz amone? (Qu'est ce qu'il avait Abdoul Aziz?)

Ta Sokhna (hurlant): Moooooo... Nekone soukk Cheikh Tidiane. Tekci ame diabar mounou ko yoré. Di weur, di nianatou. Bayima waye (Moooo. Il était le leche-cul de Cheikh Tidiane. En plus, il était mariée, pauvre. Il ne pouvait même pas s'occuper de sa femme. Laisse moi tranquille hein)

Ta Marietou: Sokhna je suis parfaitement d'accord avec toi

Ta Sokhna(hurlant): Je dis, Sadikh n'a qu'à aller se faire foutre. Il est le léche-cul de Abdoulaye et son père,celui de Cheikh Tidiane jusqu'à sa mort.

Ta Marietou: Aiie Sokhna

Ta Sokhna: Si il n'est pas content de ça, il n'a qu'à en parler à Dieu.

Ta Marietou: ..

Ta Sokhna: Qu'est ce qu'il veut? Si il n'aime pas d'être léche-cul, il n'a qu'à aller voir ça avec Dieu ou réveiller son père qui est au cimetière, pour lui demander pourquoi, il n'avait assez pas travailler et pourquoi il n'était pas ambitieux.

Wiri Wiri, Jaari Ndaari (TOME 1) (TERMINÉE) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant