Chap4: Déception

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Le lendemain, rebelote, je suis allée chercher du travail. Maman est toujours fâchée après moi. Tata Awa a fait appel à moi. Je suis allée chez elle. Elle m'a sermonné comme tout le monde d'ailleurs. Ce que je ne veux ni entendre, ni comprendre. Je lui ai dit que je vais discuter avec Maman à mon retour à la maison. Ce que je n'ai pas fait.

Je suis sûre à 100% que je serai heureuse avec Mamadou avec ou sans argent. Papa ne m'a pas reparler du mariage. Avec maman, ils voient tous les jours Pa Diallo, sa femme Néné Gallé et parfois Mamadou, mais ils ne leur ont rien dit.

Les jours passent et se ressemblent. Avec Mamadou, nous continuons à nous voir en cachette. Naba et Magatte, on se voit presque tous les jours. On discute de tout et de rien. Elles ne connaissent rien de ma vie sexuelle.

Par contre, quand on était petite, on aimait jouer au couple, Naba était ma fille à chaque fois, Magatte le papa et moi, la mère. C'était grave, on ne savait même pas comment se passer l'acte sexuel chez les lesbiennes mais avec Magatte, on se frottait le sexe comme des folles. On avait 10 ans à cette époque. Et, Naba, je l'allaitais. Mes seins avaient commencé à pousser un peu à cette époque. On jouait à ce jeu soit chez moi ou chez Naba jusqu'à l'âge de 14 ans. Personne ne nous a jamais surprise. Et depuis lors, nous n'avons plus jamais essayé. D'ailleurs, on n'en parle pas et on ne parle pas de sexe non plus.

Me concernant, j'ai des pulsions. Je ne sais pas d'où ça vient mais avant que je ne commence à voir mes règles, je me cachais et je regardais des films X. Ce qui m'a conduit à acheter le gode vibrant bien avant que je commence à flirter avec Mamadou. Je me faisais plaisir seule. J'ai peur d'être accro à ce genre de pratiques jusqu'à ce qu'un homme ne puisse plus me satisfaire mais c'est plus fort que moi. Parfois, je prie et je demande pardon à Dieu. Je promets de ne plus recommencer. Néanmoins, je recommence. Je me fais des films dans ma tête en me masturbant avec mon gode.

4 mois après l'annonce de mon mariage à mes parents, je suis tombée malade. Je suis pâle. Je n'ai plus d'appétit et j'ai des nausées. Ma mère est inquiète de la situation parce que ça va faire bientôt deux semaines que je suis sans force. Elle décide de me ramener à l'hôpital CTO à Grand Yoff.

Il y a beaucoup de mondes à la salle d'attente. Nous sommes arrivées à 10h, nous n'avons vu le médecin qu'à 17h. C'est infernal les hôpitaux publics au Sénégal. Le médecin me consulte et me prescrit des analyses à faire.

On sort de l'hôpital avec maman en direction de la maison. Elle m'achète un chawarma et une bouteille de coca en cours de route. Je mange comme si c'est la dernière fois que je vais manger. Je n'avais pas d'appétit ces derniers temps mais aujourd'hui, j'ai eu trop faim.

Arrivée à la maison, je prends ma douche et je vais me coucher. Mamadou, je lui parle au téléphone tous les jours. Il s'enquiert de mon état. Je lui ai demandé d'attendre un peu pour le mariage. Le temps que je discute encore plus avec ma mère et que j'aille mieux d'ailleurs.

Très tôt le lendemain, je vais avec maman à Bio24 (laboratoire) pour faire mes analyses. Une fois les prélèvements effectués, la dame nous informe que les résultats seront prêts demain et qu'on pourra passer les récupérer le matin.

La journée se passe bien. Je vais un peu mieux aujourd'hui. Le lendemain, rebelote, nous allons avec maman, chercher les résultats des analyses et nous allons directement chez le médecin à CTO.

Nous trouvons une longue file d'attente encore une fois. Par contre, nous avons été accueilli par le médecin après 1h d'attente.

Médecin (devant sa porte): Marieme Sy

Avec maman, on se lève.

Moi (doucement): oui

Médecin: c'est à vous

Wiri Wiri, Jaari Ndaari (TOME 1) (TERMINÉE) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant