Chap81: Adouna dou dara (la vie n'est rien)

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Moi, Abdoulaye Mody Mbengue ...

Cela fait 40 jours, jour pour jour que Babacar Sadikh Fall, Seydina Issa Mbengue et Assietou Dieynaba Dia sont décédés.

Je suis au cimetière de Yoff devant la tombe de cet homme qui a été mon jumeau, mon frère, mon meilleur ami, mon acolyte, mon binôme, mon tout..

Babacar Sadikh Fall..

Qu'est ce que l'on a pas fait ensemble?

Je me rappelle encore quand on se disait qu'on allait se marier le même jour dans la même salle et habillé pareil.

On se promettait de donner à un de nos fils, le nom de l'autre.

Tu m'as protégé contre tout.

Te rappelles tu quand on m'appelait "boukkat" ("peureux") quand on jouait au foot dans la rue.

On me frappait à chaque fois et c'était toi, qui prenais ma défense.

C'était toi, qui me boostais et qui me demandais de riposter quand on me frappe.

Nous étions pairs, jeune homme.

Le beau gosse élancé, teint noir, sucré, salé et épicé, comme tu aimais bien le dire.

Le chouchou des jeunes filles.

J'ai voulu gardé que ce visage de toi, mon gars.

Mes larmes coulent.

Et non, ce visage de souffrance et de lutte contre ce microbe, quand je t'ai vu quand tu étais venu chez Mame.

Je m'accroupis devant sa tombe.

On était prêt à tout faire pour la survie de l'autre.

J'éclate en sanglot.

Oh Sadikh, malgré tout ce que tu m'as fait à moi et à ma sœur, je t'aimais et je t'aimerai toujours Boy.

Je m'excuse de n'avoir pas pu être là pendant y'a maladie. Je m'en voudrai toujours. Sûrement, t'avais besoin d'épaule et de réconfort.

Je soupire.

Je n'ai prié que pour ton bien mon gars..

Si je pouvais te guérir de cette maladie, j'allais le faire.

Cet endroit est le dernier lieu où j'ai pensé te rendre visite un jour.

Mbaye Fall, Fall Ndiaga yaram borom mame damel yi, sama Mouride Sadikh bi, Fall weeteul ngama (Fall tu me manques)

J'éclate en sanglot.

Jour bi gnou amé problème keur Hassanatou, ngama weetale batay djiii (c'est depuis l'enjoué où nous avions eu notre altercation chez Hassanatou que tu me manques jusqu'à maintenant)

Kouma wakhone ya may djittou doumako geum (qui m'aurait dit que tu seras le premier d'entre nous deux à décéder, je ne le croirais jamais)

Mouride, dina topato sa dom comme si mane mako diour, dinako yaar, dina deef ci mom diiné, dina def mo done euleuk maguou l'Islam ak mague bou ame niam (je vais m'occuper de ton fils comme s'il est le mien, je vais l'éduquer, je vais lui apprendre la religion, je vais faire de lui un homme pieux et admirable, respectable et respecté)

Je rigole.

Moi(essuyant mes larmes): boy da nga yague nga con.. tu te rappelles quand tu disais yalla nagnou yallah def mague you ame niame (boy, t'as toujours été con.. tu te rappeles quand tu priais pour que Dieu fasse de nous des adultes admirables, respectables et respectés)

Wiri Wiri, Jaari Ndaari (TOME 1) (TERMINÉE) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant