The Demon of Angel T.2

CHAPITRE 12: Jefferson.

Grey me tend une enveloppe marron pendant que je fumais mon joint tout en regardant une photo avec ma main libre. J'étais monté à l'étage pour avoir un peu de tranquillité, après avoir dégagé Rosalia de ma chambre.

-C'est quoi ? demandais-je en le dévisageant.

Si c'est encore l'un de ses dessins, je n'en veux pas. Il dessine merveilleusement bien, je ne dis pas le contraire, mais je n'en veux pas. Surtout si c'est un portrait d'Amélia.

-Prends-la.

Je pose ma photo sur le lit à contrecœur et récupère son truc en gardant la clope entre mes lèvres.

Des papiers, des photos et une pochette transparente avec un bijou à l'intérieur. Putain, mais c'est quoi sa merde encore.

Je regarde de plus prêt. Des rapports d'analyse avec l'identité d'une personne, son adresse, son âge et son sexe, de l'autre sa photo.

Je regarde dans le sachet le bijou. Une bague avec un serpent dessus. Je ne la connais pas.

-Qui t'a donné ça ? Demandais-je en regardant toujours les feuilles.

-Amélia, répond-t-il doucement.

Mon corps se fige avant de tourner brusquement vers lui.

-Alejandro et Olga, on dit vrai. Elle nous protège, commence-t-il en gardant ses yeux dans les miens. Elle est passée en début d'après-midi avec Amon et les deux chiens. Je voulais te prévenir, mais elle a refusé et la laisser à l'entrée du club avant de tourner rapidement les talons.

Je passe une main sur mon visage. Elle avait réussi à venir ici ? Mais elle n'a pas eu le courage de revoir tout le monde. Alejandro faisait en sorte que je puisse me rapprocher d'elle et que j'ai des occasions sauf qu'elle finit par partir à chaque fois.

-Tu sais, si un membre du club l'a vue ?

-Je ne pense pas, ils étaient tous occupés sur ce qu'ils faisaient.

Elle a sûrement dû penser que c'était mieux qu'elle parte pour ne pas les gêner. Je jette ma clope à la poubelle non loin de moi.

Putain Amélia, pourquoi tu n'es pas restée ?

Ma gorge se noue violemment. Je pose tout ce que j'avais dans les mains sur le lit derrière moi avant de prendre ma tête dans mes mains.

Elle ne voudra plus revenir ici par ma faute...

-Elle ne remettra plus les pieds ici ? Demanda la voix de mon frère qui entrait dans la chambre.

Je relève la tête vers lui, les doigts devant ma bouche.

-Je n'en sers rien Mathias... soufflais-je désemparé.

-Il y a quoi dans l'enveloppe ?

-Des infos sur l'incendie. Elle a marqué un mot pour nous dire où était les armes et sur le connard qui nous a volés.

Elle avait réussi à avoir ses informations plus vite que nous. Otis cherchait encore avec l'un de nos complices au labo de l'hôpital.

-Un club rival ?

-Non. Lui on ne le connait pas.

Un blanc s'installe entre nous sans que personne ne parle.

Elle était revenue ici, mais n'a pas eu le courage de revoir les membres du club. Elle avait peur d'être de trop, de ne pas être le bienvenu ou ne plus se sentir à sa place après son absence.