CHAPITRE 3: Jefferson.

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Une semaine s'était écoulée depuis ma conversation avec Bob. J'ai recouché avec Rosalia entre temps, mais je n'ai pas imaginé Amélia à sa place. J'appréhendais un peu le moment mais tout c'est bien passer, à mon soulagement.

Bob avait raison. Je devais oublier Amélia même si cela est dure. Je dois vivre avec le mal que je lui fais, et accepter le fait qu'elle est partie pour son bien.

De toute façon, elle ne pouvait pas rester ici. Son père qui la cherchait pour se défouler sur elle, sa mère qui la harceler après des années sans lui donner la moindre attention. Les jeunes de la ville qui lui faisait vivre un enfer parce qu'elle ne voulait pas être comme eux. Son viol qu'elle a eu ici. Et moi qui avais apaisé sa douleur temporairement avant que je ne la trahisse.

-Tu comptes la regarder longtemps cette photo ?

Je relève la tête vers Mac et Prune qui était collée à lui en évitant de me regarder.

-Le temps qu'il le faut pourquoi ?

-Parce que à chaque fois qu'on te voit, tu la tiens dans tes mains. Il faudrait peut-être la changer aussi, elle est dans un sale état.

Mac ne sait pas que sa mère est décédée à cause de moi indirectement. Les membres du club on dit que les Chinois l'ont tué pour éviter tout problème, mais je sais qu'un jour, il le sera et il faudra que je confronte.

Après cela, il a pris un coup de maturité dans la gueule en se comportant comme un homme. Il a pris soin de Prune et depuis, ils ne se lâchaient plus l'un l'autre.

James a fait en sorte que son fils est un moyen de se défendre, mais seulement en cas de besoin, donc il avait toujours un couteau sur lui et son téléphone toujours en localisation pour que son père sache où il est s'il n'a pas de nouvelle de lui en moins de douze heures.

-Je sais.

Cette photo est m'a préféré seulement en imprimer une autre serait différent.

Le regard de Prune croise le mien et elle se cache un peu plus derrière son ami en me lançant un regard noir. Prune était une vraie tête de mule et elle avait du mal avec moi ces derniers mois. Elle ne faisait que de m'esquiver et si j'essayais lui parlait elle faisait demi-tour.

Je ne peux pas lui en vouloir, j'aurais fait la même chose si j'étais elle.

Je sors un carnet de ma poche intérieure de ma veste du club et cherche la photo qu'il me faut. Je la sors de sa petite pochette transparente et la tends vers elle. Prune me regarde perplexe. Je l'incite à la prendre sauf elle ne bouge pas de sa place.

Ses yeux verts regardent la photo. Ils se mettent à briller par des larmes.

-Tu l'as prise quand ?

C'était la première fois qu'elle me parlait de vive voix et d'elle-même. Elle faisait toujours passer par quelqu'un ou elle me faisait des signes en langue des signes sauf que je ne les comprends pas tous et elle en joue.

-Lors de la réunion du club, avant qu'elle ne vienne vivre chez moi. J'ai attendu le bon moment.

Elle me sourit de toute dent, les larmes aux yeux. Je les avais prises en photo quand elle essuie la main baveuse de Prune, le sourire aux lèvres et la boule de poils à côté d'eux.

Elle me saute dans les bras en me remerciant. Je la serre contre moi et lui frotte doucement le dos. Prune était déjà une belle fille pour son âge et avec l'absence de sa mère était difficile pour elle d'avoir une figure féminine à ses côtés. Donc elle avait pris Amy comme exemple.

The Demon of Angel T.2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant