CHAPITRE VI

2.1K 91 88
                                    






Reflets du Crépuscule



« Si tu es née avec la faiblesse de tomber tu es née avec la force de te relever. » 






Laïa
Septembre-université Simón Bolívar


Nous sommes vendredi. Le début de semaine s'est passé nickel après la soirée pizza. On s'est beaucoup rapprochés entre nous. Enfin, mis à part moi et Izan. Nous ne nous calculons pas plus que ça. Il fait genre que je n'hésite pas. Et ça m'arrange.

Mais aujourd'hui, je ne vais pas en cours. Je ne me sens pas très bien. J'ai sûrement dû attraper froid.

J'ai prévenu Ileana et elle m'a dit qu'elle allait passer à la fin des cours. Depuis ce qu'on s'est dit, on s'est rapprochés. Et.. elle me sauve un peu plus sans le savoir. Mais est-ce que ça sera suffisant ?

J'espère.

Je suis allongé dans mon lit, écoutant de la musique pour m'échapper de la réalité.

Je n'ai pas appelé mes parents depuis presque deux semaines, je crois. Ils me manquent. Enfin, surtout ma soeur, je l'avoue.

Je vais dans messages sur mon téléphone et j'appuie sur le contact "Maman"

« Moi : Salut :) vous allez bien ? Je peux vous appeler ce week-end, ou vous avez quelque chose de prévu ? Bisous. »

J'essaye de m'endormir par la suite.


Je me réveille en sursaut, des gouttes de sueur dégoulinant sur mon front. J'ai fait un cauchemar.. celui de mon frère. Je pensais avoir fait mon deuil.. Mais il suffit d'être dans une piscine. à deux doigt de couler, pour me mettre dans un état comme ça ?

J'enfuis ma tête dans mes paumes et éclate en sanglots.

Ma porte s'ouvre, et je relève la tête avec un léger sursaut. Fais chier.. elle aurait pas pu toquer.

Ça tombe vraiment mal.

— Coucouu- commence Ileana.

Elle se précipite vers moi et saute sur mon lit en me prenant dans ses bras.

— Qu'est-ce qu'il se passe lala..? me demande-t-elle.

Je l'adore.

J'essuie mes larmes pour faire comme si de rien n'était.

Si seulement je pouvais lui en parler, mais j'ai peur. Peur de devoir raconter ce qu'il s'est passé, de revoir encore et encore la scène.

Je n'ai jamais pleuré devant des gens, à part mes parents, mais là, actuellement, je me sens faible.

Si je continue sur cette lancée.. je risque de tomber bas. Très bas même.

J'entends les garçons s'approcher de nous, l'un d'eux s'assoit. Je relève donc ma tête pour voir qui c'est.

C'est Ayden, il est assis à côté de moi et Izan reste debout.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant