CHAPITRE XXI

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Rien que nous deux.

« Les émotions les plus belles, sont celles que tu ne peux pas expliquer. »
-Charles Beaudelaire


Laïa
Décembre

Je suis allongée dans l'herbe de l'université en compagnie d'Ileana, qui est en train de me raconter son prochain week-end qu'elle va passer avec Ayden.

Parfois, j'envie leur relations. Certes, ce n'était pas facile au début... mais maintenant, ils vivent le grand amour.

— Donc voilà ! termine Ileana, buvant son thé glacé.

— Wow... ça a l'air génial.

— La prochaine fois, on ira au cinéma toutes les deux si tu veux ! rétorque-t-elle, en me tendant sa boisson.

— Si tu veux, je lui réponds avec un sourire aux lèvres, en attrapant la boisson de ses mains.

Au moment où je l'apporte à ma bouche mon téléphone dans ma poche se met à sonner. Je fronce les sourcils en le sortant.

𝐌𝐚𝐦𝐚𝐧.

Ah, parce que maintenant elle a du temps à m'accorder ? Génial.

Je me redresse en regardant Ileana, qui me scrute du regard.

— C'est ma mère... je reviens, dis-je, lui rendant sa boisson.

Elle acquiesce en refermant les yeux.

Je me lève et m'éloigne un peu plus loin, près d'un arbre, puis je décroche, la boule au ventre.

Pourquoi suis-je stressée à l'idée de répondre à ma mère... ?

J'ai l'impression d'être de nouveau une gamine avec mon frère, quand ma mère nous appelait et qu'on avait fait une bêtise.

Le bon vieux temps...

Je déglutis et je fuis mes pensées lorsque la voix de ma mère résonne :

— Coucou ma fille !

— Salut maman, réponds-je d'un ton sec.

— Désolée de ne pas trop être là ces derniers temps.

Les excuses ne change rien.

— C'est... pas grave.

— Tu vas bien, Laïa ? s'inquiète-t-elle.

— O-oui oui ! m'empressé-je de répondre le plus naturellement possible.

Ce n'est pas comme si que j'allais lui dire que j'ai essayé de me ôter la vie.

Ta fille va très bien, maman.

— Tu es sûre ? Ta voix a l'air brisée, remarque-t-elle.

Les mamans... elles savent tout.

— Oh... non, j'ai juste un peu de toux, réponds-je en toussant légèrement.

Quelle comédie.

Je devrais cocher - ce que je ne dois surtout pas faire - la case comédienne. Car ce n'est pas fait pour moi.

— Je sais quand tu mens, Laïa. Raconte-moi tout.

— Je te jure ça va, maman ! Je suis juste fatiguée à cause des cours.

Mensonge, sur mensonge en ce moment.

— Ah ça, c'est sûr, tu n'as pas encore repris l'habitude, déclare ma mère, me reprochant certaines choses.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant