CHAPITRE XI

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Pense à toi, au moins une fois



« Il suffit parfois d'un mot pour embellir la journée d'une personne de notre entourage. »





Laïa
Octobre.

Samedi, les garçons ont gagné. Je n'ai pas pu m'empêcher d'envoyer un message à Izan pour être au courant..

Je n'ai pas eu la force d'aller les voir. Et franchement, je n'avais aucune envie d'être entourée de gens que je ne connais pas.

Je suis épuisée. Je n'ai pas dormi beaucoup depuis la dernière fois, mais aujourd'hui, on doit aller en cours..

Je sors de chez moi après avoir fermé la porte à clé, et au même moment, Ileana apparaît. Je la rejoins affichant mon plus beau et faux sourire.

Elle a l'air d'aller un peu mieux, mais elle ne veut toujours pas parler à Ayden pour le moment. Ce qui est compréhensible.

Mais un jour, il faudra peut-être.. à moins qu'ils ne mettent fin à leur amitié. Ce serait vraiment triste pour eux.

— Salut ! s'exclame-t-elle.

— T'as l'air en forme, remarqué-je.

Elle est habillée d'un jean gris avec un body blanc. Ses cheveux blonds détachés. Elle est très jolie, comme toujours !

— Ouais ! Je suis sortie ce week-end, c'était trop bien !

— Ah oui ? m'étonné-je.

— Oui !

— Tant mieux alors, dis-je avec un sourire.

Nous descendons les escaliers.

— Et toi t'as fait quoi ce week-end ? me demande-t-elle en tournant sa tête vers moi.

— Oh.. pas grand chose. Je me suis reposée.

J'ai envie de partir, mais sinon ça va.

— T'aurais dû me le dire ! Je t'aurais proposer.

— La prochaine fois, rétorqué-je en haussant les épaules.

— J'y compte bien !

Sachant très bien que je vais refuser.

Nous arrivons dans le grand hall et nous nous éloignons pour rejoindre nos classes.

Je suis sûre qu'elle fait genre qu'elle va bien.. mais elle pense toujours à lui. C'est obligé. Après, si ce n'est pas le cas.. alors tant mieux pour elle.

Ce matin, j'ai cours d'économie, et avant, ça m'intéressait grave. Mais.. en ce moment, c'est un peu compliqué de se concentrer en cours.

Ça fait déjà une bonne heure que le prof parle, mais je n'écoute rien. Qui écoute déjà ? Je pose mes bras sur la table en posant ma tête dessus.

Mes paupières commencent à devenir lourdes, faut que je lutte pour ne pas dormir.. mais c'est peine perdu.





ღ ღ ღ





— Mademoiselle Páez ! On ne dort pas en cours, crie le prof dans mes oreilles.

Je me réveille en sursaut, le prof penché sur ma table, tous les autres rigolent.

La honte.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant