PROLOGUE

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« Nous sommes nos choix. »
-Jean-Paul Sartre

Pour tous ceux qui croient que tout est perdu, détrompez-vous. Il n'est jamais trop tard pour changer les choses.

Laïa

1 an plutôt.

Une journée fatigante, une fois de plus.

J'ai arrêté y'a pas longtemps mon traitement contre ma dépression. Ma psy m'a dit que je suis sorti d'affaires pourtant je me sens toujours fatiguée et vide...

Mais si ça me permet d'arrêter d'être suivi, ça m'arrange. J'en ai marre d'avoir mes parents toujours sur mon dos.

En parlant d'eux, ils viennent de rentrer de leur sortie avec ma petite sœur. Amaya. Pendant que moi je suis restée dans mon lit.

Quelle belle vie que j'ai pas vrai..?

— Laïa ? crie ma mère en bas des escaliers.

Je souffle et je me lève de mon lit en ouvrant la porte.

— Quoi ? soufflé-je.

— On est rentré.

— Je sais j'ai vu.

— Allez, descends, répond t-elle en levant les yeux au ciel.

Je soupire une nouvelle fois mais je décide d'obéir tout de même. Je referme la porte derrière moi et je descends les escaliers lentement.

Une fois arrivée en bas, je l'ai rejoint dans la cuisine. Amaya cours vers moi et saute dans mes bras.

Elle me ressemble.. yeux marron cheveux bruns.. En revanche ils sont bouclés mais ils sont tellement parfaits.

Elle est trop jolie ma petite sœur ! Plus tard, ça va être une bombe ! Tout le monde sera à ses pieds. Moi avec.

Ma mère a les cheveux blonds qui souvent elle se refait des mèches car la vieillesse l'attrape à petit feu, et elle a les yeux verts. Mon père lui, cheveux bruns, yeux marrons comme nous mais lui il s'approche plus du noir.

— Layou ! Tu aurais dû venir avec nous c'était trop bien.

— Ah oui ? Tu as vu quoi..? demandé-je.

— Des dauphins et pleins d'autres animaux !

Je lui offre un sourire sincère avant qu'elle s'éloigne de moi pour prendre la tartine au chocolat que mon père vient de lui préparer.

— Alors.. tu as fais quoi de ta journée ma puce ? me demande ma mère.

Je relève mon regard vers elle, j'ai aucune envie de parler.

— Pas grand chose.. j'ai lu et j'ai fait une sieste aussi.

Ma mère souffle et recule la chaise pour s'asseoir dessus, elle place son coude sur la table, en frottant son visage avec sa main, toujours en soupirant.

Je fronce les sourcils en la voyant dans cet état. Mon père pose sa main sur l'épaule de ma mère, et ma mère lui offre un faible sourire.

— Quoi ? demandé-je sur la défensive.

Ma mère repose son attention sur moi.

— Laïa.. si ça continue comme ça.. on va être obligé de continuer ton suivi.

— Comment ça ? dis-je en fronçant les sourcils.

— Tu restes toujours enfermé dans ta chambre depuis quatre ans, tu ne sors plus, tu ne fais plus rien. Tu as 18 ans Laïa !

— Et alors ? Je ne vois pas où est le problème.

— Tu te renferme sur toi-même. Tu n'as plus d'amies, tu n'as plus de vie sociale. Sors un peu !

Ma gorge se noue.

— Et si j'en ai pas envie ?

— Tu peux pas continuer à vivre comme cela ma fille.

— Si je peux très bien.

Elle lève les yeux au ciel.

— Si tu continue.. on va t'envoyer faire ton année  d'étude ailleurs..

J'écarquille les yeux face à cette annonce.

— Quoi ?! mécrié-je.

— Laïa.. c'est pour ton bien crois-moi.

— Non ! C'est de la torture si tu me fais ça maman ! Pourquoi vouloir m'éloigner de vous ?!

— Alors fais des efforts ! Pour tes études au moins ! Je te demande pas de sortir tout les soirs. Mais au moins.. étudie.

Je ferme un instant mes paupières.

— Ok.. soufflé-je finalement.

Ma mère m'offre un sourire sincère.

Bien sûr que je vais faire tout mon possible pour ne pas partir mais après tout j'ai 18 ans elle ne peut pas m'obliger. Mais je sais aussi.. que je peux rien lui refuser.. et que je déteste la décevoir.. et c'est ce que je fais depuis un bon moment déjà. La décevoir.

Enfin de compte peut-être que ça me ferait du bien finalement ? De m'éloigner de cette ville.. de mon passé.. et de mes traumatismes qui me hantent jours et nuit..?

Non, Laïa. N'abandonne pas ta sœur comme ça.

Amaya s'avance vers moi en serrant ma taille de ses minuscules bras.

Je pose ma main sur ses cheveux.

— Ne m'abandonne pas Layou.. renifle ma sœur.

Mon cœur se brise en l'entendant.

Et à ce moment-là, je me suis promis de faire tout mon possible pour rester à ses côtés..

— Jamais Ama'.

J'embrasse son crâne et j'entends de nouveau son joli petit rire. Et son visage d'ange. Quoi que parfois c'est un vrai diable.. mais qu'est-ce que je l'aime cette petite !

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant