CHAPITRE VII

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MOTO


« La vraie mélancolie c'est quand la vie vous manque alors que vous l'avez encore. »







Laïa
Octobre-université Simón Bolívar

Aujourd'hui, il y a le premier match des garçons. Bien évidemment, j'ai dit que j'allais y aller. Et je tiens toujours mes promesses.. Est-ce que je regrette déjà ? Probablement.

Je n'y connais rien.

Et je n'avais aucune envie.. aucune motivation.

Mais devinez où je me trouve ?

Je suis assise dans les gradins en compagnie de Ileana, qui elle, est à fond dans le match. Elle porte le maillot de l'équipe avec le numéro de Ayden.

Trop mignon.

Elle se lève et crie quand ils marquent un but. Elle me donne une petite tape pour que je me lève. Je me lève donc à mon tour et j'applaudis.

Tout le monde est debout, tout le monde crie.

Ils crient tellement fort que ça me donne un mal de crâne.

Je souffle en me rasseyant, tout en massant mes tempes.

J'ai trop pleuré hier.

Je me tourne vers Ileana.

— J'arrive, je vais marcher un peu, essayé-je de lui dire parmi les hurlements.

Elle ne m'entend pas, je lâche un léger soupir et je me lève tout de même.

Si je risque de rester là encore plus longtemps, ça risque de très mal se passer.

Je descends les marches et je m'éloigne de la foule.

Je n'ai pas l'habitude. Pendant presque 3 ans, j'étais enfermée dans ma chambre. Enfin.. non, je sortais tout de même. Mais.. avec cette dépression, ce n'était pas pareil.

Je marche et j'arrive dans le coin des gradins, où je vois quand même le match, mais où il y a presque personne. Juste quelques passants.

Je laisse mon dos collé contre le mur et je me laisse glisser. Je replie mes genoux et je colle l'arrière de ma tête contre le mur, fixant le ciel.

Ma respiration s'est calmée. Et je n'avais vraiment aucune envie d'avoir une crise d'angoisse parmi toute ces personnes.

L'arrêt du match vient d'être sifflé. Mais je reste encore un moment là. Loin l'envie d'y retourner. Surtout avec les joueurs qui vont s'approcher des spectateurs.. Les gens qui se dépêchent de descendre.. de marcher.

Créant une foule immense..

L'angoisse.

Je ferme les paupières et j'essaie de penser à des choses positives.

Et mes pensées se dirigent vers ma petite sœur, Amaya. Elle me manque tellement !

Ça fait un moment que je n'ai pas entendu sa petite voix..

— Tu te caches ? déclare une voix rauque.

Je sursaute et je rouvre les paupières, tombant sur des yeux bleu.

Ses yeux.

— Ah..euh..non, bafouillé-je.

Il vient s'installer à mes côtés. Je le regarde, perplexe.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant