BONUS

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« Même après tout ce que nous avons vécu, nous avons réussi. »


Laïa.

Je me regarde dans le miroir, le stress se fait ressentir, mes mains tremblent, ainsi que mon cœur qui bat à une vitesse hallucinante.

Aujourd'hui, je me marie.

En étant enceinte ! C'est quoi ça, sérieusement ?!? À tout moment j'accouche pendant que le prêtre nous demande de dire « oui ».

Voilà que j'angoisse encore plus !

Non... non... non !!

Je lâche un soupir las, essayant de me détendre, mais rien n'y fait. Ma sœur me parle pour me changer les idées.

Mais ça ne marche pas non plus. Je crois que je vais m'évanouir.

Et si je tombe tête la première ?!? Mon gosse va s'écraser ?? Oh non !! Et si je trébuche à cause de ma robe ?!

— Putain, arrête de trop réfléchir, ton cerveau fume ! s'exclame ma sœur.

Je la fusille du regard à travers le miroir. Je suis assise sur une chaise et elle sur le lit.

— Nan mais sérieusement quoi, c'est rare que tu réfléchisses donc ton cerveau n'a pas l'habitude ! se moque-t-elle.

Je ferme les paupières pour m'empêcher de l'insulter à haute voix.

Calme-toi, Laïa. Inspire puis expire.

J'AI PEUR !

— Amaya, viens me frapper, s'il te plaît.

— Pardon ?

Elle se lève et me rejoint, les yeux grands ouverts.

— Mais t'as perdu la tête ou quoi ? demande-t-elle stupéfaite.

— Bah non ?

— Bon bah si t'insistes.

Elle inspire un grand coup en se frottant les mains l'une contre l'autre. Sa main droite se lève et alors qu'elle allait me frapper, la porte s'ouvre sur ma mère.

— Mais qu'est-ce que tu fais, Ama' ?!

— Mais c'est elle, elle m'a demandé de la frapper ! rétorque-t-elle.

— Jamais j'aurais osé, sale folle ! dis-je en esquissant un rictus.

Voilà, j'ai trouvé ce qu'il fallait pour me détendre !

Ma sœur me regarde, la bouche entrouverte.

— J'espère que tu vas tomber, connasse !

Je mords ma lèvre inférieure et lâche un léger gloussement.

— Qui va tomber ? résonne une voix grave.

Je me retourne et vois Ayden, se tenant au seuil de la porte.

Mon sourire s'illumine, je me lève et fonce vers lui.

— Putain, nan, plus de câlin avant que tu n'aies pas accouché. J'aime pas sentir ce truc, s'explique-t-il en désignant mon gros ventre.

— Il t'entend !

Il lève les yeux au ciel et m'examine, ce que je fais de même.

Il porte un costume trois pièces. Bleu.

Ses cheveux blonds sont, pour la première fois de sa vie, coiffés !

— Je te reconnais même pas tellement tu es belle, plaisante-t-il.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant