CHAPITRE XXVII

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Souvenirs racontés


« C'est à partir de toi que j'ai dit oui au monde. »
-Paul Éluard




Izan
février

Ça fait 1 semaine que j'ai pas vu ma cousine, 1 semaine qu'elle est en ville. Et j'aime pas la savoir près de moi... ça me rappelle ce jour-là quand elle a pleuré.

Ça fait si longtemps qu'on s'est pas parlé sans aborder le sujet de mon père ou de ma mère.

Je sors de chez moi, mon casque de moto sous le bras et mes gants dans les poches. J'arrive devant ma moto et j'enfile mon casque. Je sors mes gants de ma poche et je les mets.

Une fois que tout est prêt, je démarre et je me dirige vers le café.

Après une bonne dizaine de minutes de route, je me gare sur le trottoir et je retire mes gants ainsi que mon casque. Je me retourne et je la vois assise à une table en train de regarder son téléphone.

Je la rejoins et une fois devant sa table, je reste debout en la fixant.

— Salut.

Elle relève la tête vers moi et se lève un sourire aux lèvres. Elle vient me prendre dans ses bras à nouveau. Mais je ne bouge pas.

Et le scénario réapparaît encore et encore.

Il n'y a qu'avec Laïa que j'ai moins de mal...

Je ne comprends pas pourquoi.

— Ça va ? me demande ma cousine.

Je hoche la tête.

— Et toi ?

— Nickel, vas-y, assieds-toi.

On s'installe et je pose mon casque à mes pieds.

— Tu fais de la moto maintenant ? me demande-t-elle en regardant mon casque.

Ça se voit, non ?

— Ouais.

— Cool...

— Et toi ? Qu'est-ce que tu fais dans la vie maintenant ? lui demandé-je, peu intéresser, je l'avoue.

— Je suis en études d'infirmière.

— Ah, ça te plaît ?

— Grave ! C'est génial là-bas !

— Tant mieux.

Elle me sourit sincèrement et nous commandons nos boissons. Une fois que le serveur est parti, elle relève la tête vers moi.

— Comment va cette fille ? me questionne-t-elle un sourire en coin, en sirotant sa boisson.

— Très bien.

À vrai dire, je ne sais pas. Je crois... qu'elle commence à aller mieux ? Je l'espère.

Son sourire s'élargit, et je n'arrive pas déchiffrer son expression.

— Et il se passe quelque chose entre vous ? insiste ma cousine.

J'arque un sourcil.

— Non, il ne se passe rien, mens-je.

Elle prend une mine boudeuse et replonge son regard dans le mien. Et moi, je fronce les sourcils encore plus en prenant une gorgée de ma boisson.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant