CHAPITRE XXXIX

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J'abandonne...


« Parfois je rêve d'elle, ça sert peut-être à ça la nuit, donner rendez-vous à ceux qu'on aime. »
-Anonyme





Ayden
Juin

Après presque deux semaines, Izan peut enfin sortir de l'hôpital aujourd'hui. Il s'est remis en forme plus vite que prévu. Moi-même, je suis étonné.

Cependant, Laïa... n'est toujours pas réveillée. Les chances qu'elle s'en sorte diminuent. Pourtant, je ne comprends pas pourquoi.

Mais nous gardons espoir.

Izan ne parle pas beaucoup. Quand il le peut, il reste dans la chambre de Laïa toute la nuit. Je l'ai même vu pleurer plusieurs fois.

Et ça me déchire de le voir ainsi. Mais je me suis promis de veiller sur lui jusqu'à ce que Laïa se réveille ! Après cela, je le lui redonne. Ce n'est pas mon gosse.

Justement, je suis en route vers l'hôpital - encore - pour aller le chercher ! Il était temps.

Les portes s'ouvrent devant moi et je rejoins la chambre d'Izan. En y entrant, je ne vois personne. Le lit est propre, aucun sac. Rien.

Je fronce les sourcils et je me dirige vers la chambre d'à côté.

Et quand j'y entre, je le vois assis sur une chaise, la tête contre le lit, tenant la main de Laïa. Son sac à ses pieds.

Mon cœur se serre. Mais il fallait s'y en douter.

Il squatte ici 24 heures sur 24 depuis son réveil.

Je m'approche de lui en posant une main sur son épaule. Il relève la tête vers moi et je lui offre un léger sourire. Mais tout ce que je vois, c'est la peur dans ses yeux et aucune autre émotion.

Il repose son regard doux sur Laïa.

— Elle me manque.

Un noeud se forme dans ma gorge.

Ouais... moi aussi, mec.

— Elle va se réveiller, ne t'inquiète pas. Elle est forte notre petite Laïa, déclaré-je, d'une voix calme.

Il soupire et caresse le dos de sa main.

— Au fait, toi et Ilé', vous n'êtes plus ensemble ? me demande-t-il soudainement, sans pour autant posé un regard sur moi.

Je le regarde de dos, sentant un noeud se former dans ma gorge.

Ouais... Ça aussi, je ne sais pas...

Il tourne la tête vers moi, remarquant mon silence. Mon regard est perdu, fixant le mur en face de moi.

Ou plutôt le lit à côté.

Ouais d'ailleurs, il y a le conducteur qui a renversé Laïa et Izan dans la même chambre que Laïa. Je ne comprends pas pourquoi. Les infirmières et les médecins voulaient parler à Izan, mais il les évitait constamment. Et s'ils lui demandaient comment ça allait, il ne répondait pas. Alors ils n'ont rien dit.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant