CHAPITRE XLIV

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Retrouvaille douloureuse.



« Vivre est la chose la plus rare au monde. La plupart des gens se contentent d'exister. »
-Oscar Wilde




Izan
Août.

— Mange un peu, Laïa..., lui dit Ayden.

Elle secoue la tête et fixe le plafond. Elle n'a pas posé le regard une seule fois sur nous. Même pas sur moi... Et elle n'a pas prononcé un seul mot.

Je n'aime pas la savoir comme ça... Je ne sais même pas ce que je peux faire pour elle...

— Laïa..., murmuré-je en posant ma main sur son avant-bras. Ne te laisse pas abattre comme ça. Relève-toi. Pas pour lui ni pour elle mais pour toi...

Elle ne répond rien, je vois seulement ses yeux se mouiller un peu.

— Je vais sortir fumer, dis-je en sentant mes nerfs monter.

Vous voyez... je ne sers à rien.

Je n'arrive pas à la rassurer, je n'arrive pas à être là pour elle, je n'arrive pas à la réconforter. Je ne sais rien faire.

Je ne suis pas un bon petit ami...

Ayden acquiesce et reste avec Laïa.

Je sors de l'hôpital et j'allume ma clope, je tire une première taffe en inspirant l'air frais.

Il fait nuit. Mais c'est apaisant. Pour la première fois, je ne sais pas comment agir face à cette annonce soudaine. Kaz a programmé tout ça. Sa mort et tout... Comment peut-on faire ça à sa sœur ?








Laïa

Je fixe toujours le plafond, Ayden à mes côtés qui essaie de me faire des blagues.

Mais je ne rigole pas.

Je n'arrête pas de penser à Khal et à Ilé'. Comment c'est possible ? Je ne sais pas si je veux savoir ses raisons, si je veux le revoir...

Si je suis heureuse, ou triste. Ou énervée.

Je ressens ces trois émotions en même temps...

La porte s'ouvre et je plonge mon regard sur Izan en laissant couler mes larmes. Il vient de finir sa cigarette. Je me rends compte que maintenant que je suis mauvaise avec eux, ils essaient seulement de m'aider et moi je les remercie comme ça.

C'est juste que... c'est trop pour moi.

Izan fronce les sourcils et s'approche de moi rapidement.

— Qu'est-ce qui ne va pas, mon amour... ? s'inquiète-t-il en prenant mon visage en coupe avec ses deux mains.

Mon amour... est-ce réellement sincère entre nous deux ? Allons-nous aller loin ?

— Je... je suis désolée, Izan... Désolée de réagir comme ça..., sangloté-je en posant mes mains sur les siennes.

— Pourquoi tu dis ça... ? C'est normal, mon cœur.

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