CHAPITRE XXXIV

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Pardon



« Dis-moi que tout n'est pas encore fini »




Izan
Avril.

Ces mots, ces pleurs, ils me hantent l'esprit. Je n'arrête pas d'y penser depuis. Ça tourne en boucle dans ma tête.

Je ne sais vraiment pas quoi faire.

J'ai...

— MEC ! SORS BORDEL ! me hurle Ayden de l'autre côté de ma porte de chambre.

Ouais, non.

— QUOI ?! m'écrié-je, à bout de nerfs.

— OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE OU JE LA DÉFONCE ! me jure-t-il.

Je laisse échapper un soupir avant de me lever de mon lit et de rejoindre la porte pour la déverrouiller.

Quel abruti ce mec.

— Ah enfin, merci ! s'exclame-t-il en entrant dans ma chambre et en s'installant sur mon lit tout en lâchant un soupir.

Je le regarde en arquant un sourcil.

— Fais comme chez toi, je t'en prie.

Il affiche un rictus et pose ses bras sous sa tête.

— Dans un sens... je suis chez moi, réplique-t-il.

Je lève les yeux au ciel et je sors sur le balcon pour prendre l'air.

Ça fait à peine une minute qu'il est là et il me pousse déjà à bout.

Je l'entends me rejoindre et il vient s'appuyer sur le rebord à côté de moi.

— Dis-moi ce qui te tracasse, mon chou.

Je tourne la tête vers lui, amusé. Il a un don pour détendre l'atmosphère... ou pour me faire changer les idées.

J'ai de la chance de l'avoir.

Sauf que cette fois-ci ça ne fonctionne pas vraiment, je n'arrête pas de penser à elle. Mes mots...

Je laisse échapper un soupir et je détourne le regard, baissant la tête vers le sol.

Quel enfer.

Qu'est-ce que je peux bien faire pour me rattraper... ? Pour... ne pas la perdre... ?

— Izan ? insiste Ayden.

Je hausse les épaules en guise de réponse.

Je ne veux pas me l'avouer, mais... je sais. J'ai compris depuis bien longtemps, mais je n'ai jamais vraiment voulu l'admettre.

Et j'ai encore du mal. Parce que j'ai peur.

Mais elle n'est pas comme eux...

Cependant, le problème n'est pas là... J'ai peur de mal faire les choses, de la perdre. Ou... je ne sais pas. Que tout dégénère. De la blessé. Mais je crois bien qu'en voulant la protéger je fais tout le contraire...

Mais... je...

— Ayden... murmuré-je d'une voix tremblante.

SálvameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant