𝐐𝐮𝐚𝐧𝐝 𝐥𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐮𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫𝐬 𝐬'𝐞𝐟𝐟𝐚𝐜𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐞𝐮𝐫, 𝐥𝐮𝐢, 𝐧'𝐨𝐮𝐛𝐥𝐢𝐞 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬.
Détester est un mot trop faible pour décrire l'amertume qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Ressentaient ? Oui, car Ryker Wright ne...
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Nous mangions en silence, quand Phoebe décida — ne trouvant rien d'autre à faire — de bombarder Ryker de questions, comme : peut-être ai-je trop vieilli pour que tu ne reconnaisse pas ? Puis elle avait enchaîné les : tu te souviens que tu venais très souvent ici ?
— Arrête.
Je ne savais pas que ce mot était sorti de ma bouche avant de remarquer les regards des 3 personnes qui m'entouraient. Maintenant que j'avais commencé, il fallait bien que je continue.
— Je te l'ai déjà dit : Il ne se rappelle de rien.
Mes paroles avaient apporté un profond silence à la table, pourtant j'avais soulevé des faits.
— C'est okay pour moi, ça m'aide, ces derniers temps, j'ai eu quelques flashs, déclara Ryker sans me lâcher du regard.
Quoi, il voulait que je lève mon verre et que je trinque ?
— C'est génial mec ! compléta Clinton.
Ouais, génial.
Je me levai sans même demander la permission de quitter la table, celle-ci n'existait plus depuis la mort de papa, tout comme la relation avec Phoebe, ma mère. Je lavais mon assiette en vitesse avant de prétexter aux garçons que j'avais des devoirs, avec la traduction, ça donnait plus un truc comme : partez s'il vous plaît. Lorsque j'entendis un poing toqué à la porte de ma chambre, je savais que mon plan avait échoué. J'abandonnai mon bureau pour ouvrir la porte, je fus surprise d'y trouver au pas de celle-ci non pas seulement Ryker ou Clinton mais les deux.
— On peut entrer ? demanda Ryker, alors que Clinton était déjà partie s'asseoir sur mon lit.
— Je crois que oui, dis-je avec sarcasme.
Ryker lui resta immobile au niveau de la porte pourtant ses yeux faisaient le tour de la salle, il semblait scanner la pièce, peut-être se souviendrait-il. Peut-être serait-il mieux que ce moment n'arrive jamais.
— Je sais que tu es remontée contre moi, Liv', mais le fait que je veuille me réconcilier avec toi n'a rien avoir avec les entraînements de Ryker. Je suis venu pour te dire cela.
Je mis quelques secondes avant de détacher mon regard de Ryker pour le poser sur Clinton. J'inspirais profondément.
— Maintenant que c'est fait, vous pouvez partir ?
Je vu de la surprise dans les yeux verts de Clinton mais aucune réaction de la part Ryker, je ne laissais même pas Clinton m'embrasser avant de s'en aller. Je voulais être seule, j'avais besoin de l'être. Même si c'était pour l'espace de quelques secondes.
Une fois la nuit tombée, contrairement à d'autres adolescentes, je n'avais pas à m'inquiéter de faire le moindre bruit pour ne pas éveiller les soupçons, Phoebe savait que je sortais, et elle ne pouvait et n'allait rien y faire.
