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Ce chapitre est plutôt court, cela fera bientôt un an que REMINDERS est sur wattpad, la fin arrive très vite

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Ce chapitre est plutôt court, cela fera bientôt un an que REMINDERS est sur wattpad, la fin arrive très vite. J'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à commentez et votez !!

Kiss, bealiz ⋅˚₊‧ ୨୧ ‧₊˚ ⋅

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Ma bouche était sèche d'avoir parlé sans arrêt, de la veille jusqu'à ce matin. Mes cernes en étaient la preuve : je n'avais pas fermé l'œil de la nuit. J'avais déjà oublié une fois, je ne pouvais pas me permettre d'oublier encore. J'avais tant souhaité retrouver la mémoire, mais maintenant qu'elle était revenue, je ne savais plus quoi en faire. Je me détestais, Olivia me détestait aussi. Je la détestais. Enfin, le dernier était certainement un mensonge. 

L'hiver s'était à nouveau abattu sur White Plains. Ici, quand l'hiver frappait, il ne laissait aucune trace de bitume découvert, tout était enseveli sous la neige et le verglas. Assis sur un banc de l'université, j'avais une vue panoramique sur le campus. J'observais les étudiants glisser maladroitement sur les plaques de glace, un à un. Olivia et moi avions l'habitude de nous asseoir à ce même banc, et on riait chaque fois qu'une pauvre âme finissait les fesses au sol. Aujourd'hui, seul, je ne riais plus.

Une silhouette familière s'approcha, m'arrachant à ce souvenir nostalgique.

— Salut, mec, dit Jaycee en s'installant à mes côtés. Tu te sens mieux ?

J'hochai simplement la tête, mes yeux toujours fixés sur une plaque de verglas, absorbé par mes pensées.

— Il y a quelque chose dont j'aimerais te parler, reprit-il.

— Vas-y.

Je pouvais presque deviner les mots qui allaient sortir de sa bouche. 

— Tu pourrais aller parler à Sofia ?

Mon cœur se serra instantanément, un sentiment d'amertume montait en moi. J'avais entendu ce qui était arrivé à Sofia, c'était dévastant, bien sûre, sa mère n'avait pas arrêter de pleurer pendant le week-end. Mais je ne considérais plus Sofia dans ma vie, comme elle devrait ne plus me considérer. 

— Pourquoi ? demandai-je, la voix rauque de colère.

— Elle se sent vraiment mal et voudrait s'excuser auprès de toi, mais tu ne lui laisses pas l'occasion...

— Elle ne se sentait pas mal quand je ne me souvenais de rien, répliquai-je, les mots claquant dans l'air. Et toi, tu n'as pas mieux à faire que de jouer les avocats du diable ?

— Du diable ? Ryker, tu exagères...

— Qu'est-ce que t'en sais, putain ? Tu sais ce qu'elle a fait. Elle m'a fait croire qu'on avait une relation, qu'on couchait ensemble, et comme un con, je suis tombé dans le piège. Toi, tu devrais faire attention à ne pas te faire avoir à ton tour.

Jaycee soupira, mais avant qu'il puisse parler, je repris.

— Tu n'as pas une petite amie dont tu devrais t'occuper au lieu de cette manipulatrice ?

— Ryker, parle-lui. Ça te ferait du bien.

— Non. C'est toi qui va lui parler. Et tu vas lui dire que je ne veux plus jamais la revoir.

Sans attendre sa réponse, je me levai brusquement, une rage sourde bouillonnant en moi. Chaque pas que je faisais me semblait chargé d'une colère que je ne pouvais ni comprendre ni apaiser. Personne ne me choisissait jamais. Ma mère ne m'avait pas choisi. Mon père non plus. Et maintenant, Jaycee choisissait Sofia. Olivia, quant à elle, avait cessé de me choisir depuis longtemps. Et pourtant, moi, je la choisissais encore, toujours. Alors que les cours venaient de commencer, je me tenais devant le mur des confessions. La première fois que j'avais été face à ce mur, je n'avais rien ressenti, aujourd'hui chaque citations étaient semblables à une gifle. 

Je veux crier, mais personne n'entend.

J'ai perdu plus que des compétitions, j'ai perdu une partie de moi.

Être fort est plus facile que d'être honnête.

Je suis entourée, mais je suis toujours seule.

Pourquoi est-ce que je tombe toujours pour ceux qui me brisent ?

Je ne sais plus qui je suis sans lui.

Deux phrases, en particulier, accrochèrent mon regard :

Je viens chaque jour pour te parler, même si tu ne m'entends pas. Parce que je crois que, quelque part, mon silence hurle plus fort que mes mots.

Je l'ai vu, enfin réveillé, mais son sourire n'était pas pour moi. Alors j'ai fait demi-tour, préférant l'ombre à la lumière qu'il partageait avec elle.

L'évidence était là, sous mes yeux. J'avais demandé à voir les registres des visites lors de mon hospitalisation. Son nom apparaissait à chaque date. Chaque jour. Chaque mois. Jusqu'à mon réveil.

Olivia Stillwater, 23/11

Olivia Stillwater, 02/12

Olivia Stillwater, 06/01

Olivia Stillwater, 14/02

Encore et encore...

Elle m'avait choisi. Jusqu'à ce que je cesse de la choisir.

— Ryker Wright, quel plaisir de vous voir sur pied, déclara une voix derrière moi.

Il s'agissait du médecin qui avait supervisé mon opération, Dr. Walsh.

— C'est grâce à vous que je suis en vie, répondis-je avec reconnaissance.

— Ne me remerciez pas, je n'ai fait que mon travail. Vous cherchez quelque chose ?

— Oui. J'aimerais savoir comment vont les personnes de l'accident.

Il me regarda, surpris.

— Les personnes de l'accident ?

— Oui. Les gens dans la voiture que j'ai percutée. Comment vont-ils ?

— La voiture que tu as percutée ? répéta-t-il, visiblement confus. Ryker... il n'y avait aucune voiture. Tu as foncé dans un arbre.

REMINDERS (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant