PROLOGUE ❄

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! TW : deuil, mention de suicide !

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𝗣𝗔𝗥𝗧𝗜𝗘 𝗜

White Plains, New York

Les personnes autour de moi me disaient qu'avant j'avais tout : j'étais un joueur de hockey pas loin d'être recruté par USA East, la fédération de hockey la plus proche de New York, j'avais plein de filles à mes pieds et ce serait apparemment toujours le cas, j'avais également assez d'argent à mon compte pour subvenir à tous mes besoins jusqu'à ma mort. Pourtant je ne me souvenais de rien de tout ça, du moins à l'exception d'une chose ou devrais-je dire d'une personne.

— Et elle ? demandai-je à mes coéquipiers pointant du doigt, le visage que  j'observais ou plutôt qui m'obsédait depuis une dizaine de minutes.

— C'est... commença Ted, mon coéquipier.

— Ma petite amie, s'empressa d'ajouter Clinton.

Je ressentis un léger pincement au cœur et tournai la page et pour tomber à nouveau sur une photo de nous trois petits, Clinton, mon meilleur ami, elle et moi. Ma mâchoire se contracta et je refermai l'album avant de le jeter violemment sur la table basse.

— Cela ne m'aide en rien, grognai-je frustré.

— On aura tout essayé, pouffa Jaycee, mon autre coéquipier et colocataire.

Je devais m'en aller, souffler. Toutes ces personnes semblaient décrire une personne que je n'étais pas, que je n'étais plus.

Les yeux fermés, je méditai comme me conseillai la psy, cela était censé m'aider à retrouver mes souvenirs, je dis bien censé car à part voir tout noir. Il n'y avait rien, pas de souvenirs d'avant l'accident, ni de l'accident en lui-même. Mes pensées furent coupées par un cri. Mais pas un cri normal, un cri de frustration, je fus moi-même surpris que ce dernier ne soit pas sorti de ma propre bouche. Allongé dans les gradins, je me relevai et la vis. Le fruit de mes pensées était devant mes yeux, le visage qui me hantait se dressait devant moi.

— Hé !

J'étais celui qui venait de crier, cette fois-ci, lui faisant peur mais attirant son attention.

— Tu n'es pas toute seule, tu sais ?

Les mots étaient sortis sans même que j'y réfléchisse, poussé par le besoin, le besoin de lancer un pique, de lui lancer un pique. Malgré la distance, je vis sa réaction quand elle me reconnut, son visage d'ange se décomposa mais au lieu de me fuir comme la peste. Elle patina jusqu'à moi. Une fois sortie de glace, elle se dirigeait sans un mot, ni un regard vers moi, je me rendis compte qu'elle venait en réalité chercher ses affaires dont je n'avais pas remarqué la présence en m'installant.

— Je peux constater qu'être polie, n'est pas ton point fort.

— Je peux également constater que tu es allongé sur mes affaires et non pas dans un cercueil.

REMINDERS (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant