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— Je devrais m'en aller, annonça Abbie avant de me prendre une dernière fois dans ses bras

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— Je devrais m'en aller, annonça Abbie avant de me prendre une dernière fois dans ses bras.

— Pourquoi ? C'est toi que j'ai appelé.

— Olivia, ta mère est là, j'aurais apprécié te ramener et passer du temps avec toi mais ta mère est là, elle doit être très inquiète pour toi.

Ce spectacle s'était joué sous les yeux de Phoebe, quand Abbie était partie, Phoebe tenta un pas vers moi pour qu'on partage le parapluie, mais je la contournai pour directement monter dans la voiture. Une fois qu'elle fut montée à son tour, son visage impassible se concentrait sur la route.

— Pourquoi être venue ? Tu ne comptes pas me faire la morale ?

Je ne savais pas ce que je cherchais, peut-être une part d'humanité en elle ?

— Tu es une grande fille, Olivia. Dans deux ans, tu seras une adulte, indépendante et...

— Et il n'y aura plus personne pour veiller sur toi, je connais la diction. Mais tu te trompes, il y aura Abbie et il y aurait eu Papa si...

Elle freina brusquement, si brusquement que si je n'avais pas mis mes mains, ma tête aurait cogné contre le tableau de bord. Phoebe s'empressa de retirer sa ceinture et de s'extirper de la voiture. Nous étions au beau milieu de l'autoroute mais elle s'accroupit sur le bord de la route, quand je vis ses épaules se lever puis s'affaisser, j'en déduisis qu'elle pleurait. J'en sortis également, les gouttes d'eau ne tardèrent pas pour se glisser partout où elle le pouvait. Je m'approchai d'elle prête à lui dire, ce que j'avais sur le coeur.

— Je t'interdis de faire ça, je t'interdis de pleurer et de me faire passer pour la méchante, hurlai-je. Car c'est toi qui l'es, tu te rappelles combien de fois je t'ai supplié ? Hein ? Je t'ai supplié tant de fois, je t'ai supplié de le sauver. Papa est mort par ta faute, tu me l'as enlevé.

Elle se retourna vers moi pour me parler mais j'étais déjà en marche, une voiture s'arrêta à quelques centimètres de moi, tout en klaxonnant, le conducteur sortit la tête par sa fenêtre pour me dire de dégager, cette scène se répéta une deuxième et une troisième fois avant que je me mette à marcher machinalement. J'avais marché des heures sur le bord de l'autoroute pour enfin rejoindre une nationale, au lieu d'attendre le bus j'avais encore marché, jusqu'au village des fraternités. Une fois sur le pas de la porte de la maison qui était reconnaissable parmis toute, car les décorations de Noël toujours accrochés or, nous étions en Mai. Jaycee disait qu'ils n'auraient pas à les remettre jusqu'à décembre prochain. Trempée jusqu'aux os, je sonnai la sonnette et au lieu d'un son aigu en sortit un rire démoniaque, — un coup de Ted — elle aussi représentative des gigolos que pouvait être Jaycee, Ted, Clinton sans oublier Ryker.

Ted fut celui à m'ouvrir, comme très souvent et ne changeant pas ses habitudes, il m'accueillait torse nu, son crâne était encore humide, signe qu'il venait de sortir de la douche, oui crâne, les cheveux qui ornait celui-ci avait disparu lorsque Ted avait perdu un pari.

REMINDERS (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant