ÉPILOGUE ❄

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Trois ans plus tard

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Trois ans plus tard

Partir à l'autre bout de l'Atlantique avait été à la fois la meilleure et la pire décision de ma vie. J'avais laissé une partie de moi à New York, ainsi que Ryker et mon ancienne version de moi-même. Comme promis, Ryker avait fait comme si j'avais disparu de sa vie. Le dernier message que j'avais reçu de lui remontait à trois ans.

Ryker : Tu es bien arrivée ?


Olivia : Oui, merci !!


Ryker : À bientôt, Livvy.

Depuis, les nouvelles de Ryker m'arrivaient uniquement par l'intermédiaire de Clinton, mais elles se faisaient rares et très souvent superficielles, il allait bien c'était la seule chose que je devais retenir. En Allemagne, j'avais trouvé ma voie. Il y a un an, j'ai ouvert mon propre club de patinage artistique, Reminders on Ice, où j'entraînais les patineurs de tous âges, des plus petits aux plus grands. Pour me consacrer pleinement à cette passion, j'avais dû renoncer aux compétitions.

— Madame Stillwater, j'ai réussi un Lutz ! Regardez !

Emmy, les cheveux bruns ondulant sur ses épaules, toute fière, capta mon attention avant de s'élancer sur la glace avec une certaine vitesse pour exécuter parfaitement son saut.

— Je n'en ai jamais vu un aussi beau ! m'exclamai-je en patinant jusqu'à elle. Tu es bien plus douée que je ne l'étais à ton âge.

— Vous mentez, Madame !

— Jamais, répondis-je avec un sourire complice.

— Est-ce que tu as entendu ? Il y a un nouveau coach pour l'équipe masculine de hockey, il est super beau et jeune !

La voix d'Heidi, une autre de mes élèves, résonnait avec enthousiasme à l'intérieur des vestiaires. À côté d'elle, Emmy, s'exclama :

— Tu es sérieuse ?

Je me retenais de rire en frappant à la porte des vestiaires des filles. Ces deux retardataires étaient toujours les dernières à sortir, souvent occupées à discuter des derniers potins de l'école.

— Heidi, Emmy, nous devons y aller, je dois vous ramener !

— Tu penses qu'il a fini ? chuchota Emmy, jetant un coup d'œil à Heidi.

— Je pense, oui, répondit Heidi tout aussi doucement.

Elles pensaient peut-être que je ne les entendais pas, mais elles se trompaient. Ces chipies avaient déjà causé quelques soucis par le passé – comme la fois où elles et leurs coéquipières avaient rempli la patinoire de mousse. Espérons que cette fois, aucune dégradation matérielle n'avait eu lieu. Heidi et Emmy m'ouvrirent enfin la porte, toutes souriantes, leurs patins à la main et leurs sacs sur l'épaule. Lorsqu' Emmy était plus grandes, avait les cheveux bruns et des yeux bleus si perçant qui me rappellait une personne que je connaissais trop bien, Heidi, elle était plus petite, aux cheveux blonds attachés en un chignon lâche, et ses yeux verts pétillaient de curiosité. Elles avaient ce petit air malicieux qui me donnait toujours l'impression qu'elles cachaient quelque chose.

— Vous êtes prêtes à partir ?

— Oui... enfin, non, répondit Emmy en jetant un regard innocent vers les gradins. J'ai oublié mon enceinte là-bas. Vous pourriez m'aider à la trouver ?

— Bien sûr, allons la chercher alors, dis-je en me dirigeant vers la patinoire, une légère suspicion au fond de l'esprit.

Alors que je marchai en direction de la bande pour mieux scruter les gradins, mais en chemin, je m'arrêtai net. Une silhouette se dessinait au milieu de la patinoire, baignée par la lumière diffuse des projecteurs. Mes yeux se posèrent sur un chemin de pétales de roses à mes pieds, qui formait un chemin jusqu'à cette mystérieuse silhouette. Mon cœur s'accéléra et, sans même réfléchir, je courus en direction de cette figure. Mes baskets glissaient légèrement sur la glace, mais je parvins à garder mon équilibre.

Lorsque j'arrivai à quelques pas de lui, je me jetai dans ses bras. Il me rattrapa avec aisance, son bras fort me maintenant fermement. Mon regard tomba sur le bouquet de roses qu'il tenait – pas n'importe quel bouquet, mais un gigantesque assemblage de plus de cent roses. Lorsque je levai les yeux, je fus frappée par le visage que j'avais rêvé de revoir pendant ces trois dernières années.

Ses cheveux, plus longs qu'avant, tombaient en mèches douces de chaque côté de son visage. Son regard bleu, toujours aussi profond, me transperçait de sa tendresse familière. Il avait vieilli, certes, mais quelque chose dans ses traits dégageait une maturité nouvelle, plus assurée.

— Ryker Brooks, soufflai-je, submergée par un flot de souvenirs qui se précipitaient dans mon esprit.

Il avait officiellement coupé les ponts avec son père et changer son nom de famille afin de prendre celui de sa mère. Il m'offrit un sourire tendre, ses lèvres esquissant un mélange de nostalgie et d'espoir.

— Olivia Stillwater, dit-il avec cette même nostalgie dans la voix.

J'étais totalement désorientée. Mon esprit tentait de rassembler les pièces de ce puzzle inattendu.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? demandai-je, ma voix tremblante d'émotion.

Le sourire de Ryker s'élargit, et à ce moment précis, je compris. Ma main se porta à ma bouche en un geste incrédule. Heidi et Emmy... la discussion que j'avais surprise un peu plus tôt... C'était lui !

— Ne me dis pas que tu es le nouveau coach de l'équipe de hockey ?

— Alors, je ne le dis pas ?

Je le frappai légèrement sur le torse, incapable de réprimer un rire nerveux.

— Ryker...

Il plongea ses yeux dans les miens, plus sérieux cette fois.

— J'ai fait ce que tu m'as demandé, Olivia. Je t'ai oubliée. Mais maintenant, je suis là pour demander ma dernière chance.

Mon cœur se serra à l'écoute de ses paroles. J'avais attendu ce moment, mais l'entendre dire ces mots me bouleversait plus que je ne l'aurais imaginé.

— Alors convaincs-moi de te la donner, murmurai-je.

Ryker plaça le bouquet dans mes mains.

— Cent quatre-vingt-dix-neuf, dit-il d'une voix douce.

Je compris immédiatement. Cette signification, je la connaissais par cœur. Sans même qu'il m'explique, je savais de quoi il s'agissait, je l'avais appris dans la vidéo.

— Cent quatre-vingt-dix-neuf roses, pour les cent quatre-vingt-dix-neuf fois où nous nous sommes embrassés, expliqua-t-il doucement. Veux-tu être ma petite amie, Livvy ?

Des larmes me montèrent aux yeux. Ma gorge se serra, et j'hochai la tête avec difficulté, tentant de retenir mes sanglots.

— J'accepte, Ryker, dis-je, ma voix brisée par l'émotion.

— Alors, faisons en sorte que ce soit notre 200ème baiser.

Il me prit dans ses bras avec une tendresse infinie, ses mains glissant sur mes joues avant de se poser sur ma nuque. Ses lèvres se rapprochèrent lentement des miennes, et lorsqu'elles se touchèrent enfin, une décharge de chaleur se répandit dans tout mon corps. C'était un baiser comme aucun autre – doux, profond, empreint de promesses et de regrets effacés. Les applaudissements de Heidi et Emmy résonnèrent tout autour de nous, mais nous étions dans une bulle hors du temps, unis par ce moment parfait qui effaçait trois années d'absence.

Ce 200ème baiser une simple étreinte, elle était le début d'une nouvelle chance, la preuve que parfois, l'amour mérite qu'on lui accorde une dernière danse. Qu'il faut se séparer afin de mieux se retrouver.

FIN

REMINDERS (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant