✩ Chapitre 13 ✩

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~Double confrontation, j'en ai des ennemis~

« Je suis fatigué, deux confrontations en une après-midi ça fait beaucoup je trouve. Mais j'ai une petite (grande) préférence pour la deuxième avec ma meilleure ennemie. »

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Alexander Wilson

Je ne cesse de bouger mon crayon sur la feuille de mon carnet. Je relève mon regard pour pouvoir voir mon modèle. Mes yeux observent avec tristesse et une légère pointe de jalousie, la mère et son fils dans le petit air de jeu. Le petit garçon qui ressemble très portrait à sa génitrice, est assis maladroitement sur la balançoire pendant que sa mère le pousse en souriant.

Leur relation respire la joie de vivre. Elle sourit de toutes ses dents en observant son enfant rire aux éclats en criant : « Plus haut » ou encore « Je vole maman ». Cette image pourrait paraître magnifique pour n'importe qui mais pour moi, elle ne me rappelle que les vastes souvenirs qu'il me reste de ma mère et moi. Elle était mon héroïne. Elle jouait toujours avec moi à cache cache mais en y repensant maintenant, je me souviens qu'elle essayait simplement de préserver mon innocence en cachant la souffrance que cachait ce qu'on appelait notre maison.

Je baisse les yeux vers mon dessin quand mes pensées deviennent trop sombres. Je continue d'imiter les traits de leur silhouette et de leurs émotions, je gomme à certains moments et reprends mon crayon à d'autres. Mon regard retrouve encore une fois l'air de jeu et je continue de les observer, mon regard et lointain tant je suis perdu dans mes pensées.

Je suis tellement plongé dans mes émotions que je ne remarque même pas la présence d'une personne assise près de moi sur le banc.

- Regardez qui voilà. Résonne la voix de la personne dans mes oreilles.

Bizarrement j'ai l'impression de connaître cette voix hautaine mais je ne sais pas d'où. Rapidement, je tourne la tête dans la direction de cette voix féminine. C'est une fille aux cheveux châtains cendrés qui m'apparaît. Je la reconnais tout de suite comme étant la peste qui voulait m'obliger à racheter une boisson à sa copine.

Dans un soupire je souffle «oh non», ce qui évidemment n'échappe pas aux oreilles de la jeune femme.

- Je ne te permet pas. Je sais qui tu es toi. T'es le gars qui doit un thé à ma copine pour lui avoir foncé dedans. Dit-elle tel une madame je-sais-tout.

- Et toi, tu es la peste qui ne manque pas d'air et qui veut m'obliger à racheter un thé à sa copine alors qu'elle-même ne regardait pas où elle allait. Répondis-je du tac au tac.

Elle me zieute avec les yeux légèrement écarquillés probablement dû aux mots que j'ai employé pour la définir. Je rajoute sans pouvoir m'en empêcher :

- J'allais oublier. Tu es la fille qui se prend pour la reine de je ne sais où alors que personne ne te connaît.

Sans pouvoir se retenir, elle me fait un doigt sous le choc des propos que j'ai tenu.

- Ce n'ai pas parce que toi tu ne me connais pas que les autres non plus. Je vais te le répéter, tu ne sais pas qui je suis. C'est moi qui décide. Cria-t-elle énervée.

Elle est gonflée celle-là.

- Si tu le dis euh...C'est quoi ton prénom déjà ? Hélène ? Enfin bref, tu veux bien allez décider ailleurs et me laisser terminer ce que j'ai à faire sans avoir à gérer les problèmes de personnalité d'une femme qui fait sa crise d'ado à...T'as quel âge d'ailleurs pour être aussi immature ?

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