✩ Chapitre 30 ✩

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~Sombrement triste~

« Comme je l'ai tout à l'heure, c'est sombrement triste mais si réconfortant. »

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Alexander Wilson

Dimanche 30 octobre
1h00

La nuit est tombée depuis bien longtemps maintenant, probablement le désavantage des journées courtes d'automne/hiver.

Posé dans mon lit, j'attends.

Je ne sais pas quoi, mais mes yeux ne veulent pas se fermer et mon cerveau ne cesse de cogiter.

Je ne devrais pas être ici. Après tout ce qu'il s'est passé dans cette maison, dans ce quartier, je n'aurais jamais dû revenir.

Les mauvais souvenirs affluent dans ma tête tel des flaches de l'impuissance que j'ai pu avoir.

Faiblesse.

C'est ce que j'ai toujours eu. J'ai été faible quand j'ai commencé à fumer et me droguer. J'ai été faible quand je l'ai laissé lui faire du mal. J'ai été faible quand je me suis laissé tomber dans ses bras.

Mais c'est indéniable, j'ai un faible pour elle, Aria.

Je ferme les yeux avec force voulant effacer ces pensées néfastes pour ma santé mental.

Je veux changer, et pour se faire, j'ai décidé d'arrêter ma recherche de drogue. Je n'ai même pas tenté de recontacter Sneak.

Non mais sérieux, c'est quoi ce nom pourrie ?

En fait j'ai peut-être essayé de l'appeler une ou deux fois mais j'ai toujours raccroché avant qu'il ne réponde.

Je suis toujours un faible d'esprit quand il s'agit de ces deux addictions.

La drogue, elle me gâche la vie.

Et Aria. Elle en fait tout autant.

Je crois que je préfère devenir dépendant de drogue que retomber pour elle.

J'ai bien assez souffert de tous ses rejets.

La drogue m'a aidé à aller mieux. Prenez-moi pour un fou, un putain d'addict. Mais quand mes songes étaient devenus plus fort que ma lucidité, elle m'a aidé à tout oublier pendant quelques heures.

Je ne suis pas réellement quelqu'un de dépendant de cette substance de merde, mais je sais aussi que je ne sais pas totalement me contrôler.

C'est pour cela que j'ai décidé d'arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Ce qui m'étonne le plus, est le fait que je n'ai pas eu de phase durant laquelle j'aurais pu tout faire pour me procurer de la drogue, quitte à m'en tuer. Je n'ai pas eu à m'enfermer dans une chambre pour m'empêcher de retomber. Je ne me suis pas mis à transpirer avec abondance en luttant pour ne pas céder.

Je ne suis probablement pas un cas désespéré. C'est vrai que en seulement deux à trois mois, j'ai consommé énormément de substances illicites mais peut-être pas assez pour en devenir vraiment accro.

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