SECRET LOVE

❀ Chapitre 24 ❀

~Cauchemar et réconfort~

« Un éclair fait rage et sans le vouloir, je le sers dans mes bras. Il ne me rend pas mon étreinte mais ne me repousse pas non plus. »

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Aria Hamilton

Le silence règne dans la voiture. Un silence étouffant et pesant, je dirais même lourd mais je ne m'en soucis pas plus.

Les mains de ma meilleure amie se resserrent sur mon corps tremblant de peur. Les éclairs ne cessent de battre à l'extérieur, accentuant chacun de mes tremblements et sursauts. Je n'ose pas tourner ma tête vers la vitre, craignant de voir la foudre dans le ciel. Personne à par Francesca ne sait pour ma peur de l'orage mais je sais qu'après cette soirée, Alexander ne manquera pas de me le rappeler.

En parlant de lui, je sens encore son regard sur moi. Mais étrangement, je n'ai plus vraiment l'impression que la haine soit son sentiment premier.

Pour ma part, dans le tumulte que représente mes pensées, je me noie, mais visiblement pas assez pour cesser de bouger ma jambe énergiquement à cause du tonner. Heureusement que ma meilleure amie est là pour m'aider, sinon je ne sais pas dans quel état je pourrais me mettre.

Personne n'a osé parler depuis ce qu'il s'est passé tout à l'heure. Après la dispute que j'ai eu avec Alexander, nos amis ont débarqué et ont remarqué nos états peu normaux, je n'étais à rien de faire une crise d'angoisse et lui, il aurait pu commettre un meurtre. Alors ils nous ont séparé et emmené dans la voiture mais évidemment, ils n'ont pas pris la peine de le faire s'assoir à l'avant.

Je le sens tendu à côté de moi mais il ne m'adresse pas une parole, pour le bonheur de tous. Dans le cas contraire, je sais qu'une volée d'insulte aurait apparu. Notre embrouille a jeté un froid sur tout le monde et malgré le fait Siara soit bourrée, elle non plus ne parle pas.

Elle reste calmement sur son siège, le visage contre la vitre et le regard observant le ciel gris, presque noir, elle est comme fascinée ou enivrée par ce paysage. La dispute que nous avons eu avec Alexander a jeté un froid glacial dans l'atmosphère de cette voiture et je rêverai qu'Ezio apparaisse pour faire redescendre la pression étouffante que nous avons provoqué. Mais malheureusement, Ezio est resté à la boîte étant donné qu'il n'était pas venu avec nous mais avec son cousin.

Personne n'a remarqué mon état pour mon plus grand soulagement, Siara est bien trop dans les vapes pour comprendre quoi que ce soit et son frère est bien trop gêné pour se tourner vers nous et affronter le regard noir de son meilleur ami.

Des larmes silencieuses roulent le long de mes joues rougies par le froid automnale presque hivernal de cette période de l'année. Mettre une robe courte n'est surement pas la meilleure idée que j'ai pu avoir.

J'ai mal à la tête pourtant je n'ai pas bu d'alcool.

Je n'en boirais jamais ou à très petite dose pour être sûr de toujours rester lucide et en pleine capacité à réfléchir ou à agir. Je ne veux jamais perdre le contrôle, je veux être maître de moi-même, toujours. Dans le cas contraire, on ne sait jamais ce qui peut se passer.

J'essaie de me calmer et de chasser les mauvaises pensées de ma tête mais c'est impossible, peut-être suis-je obligée de vivre avec ça pour me punir de ce qu'il s'est passé ce soir-là. Francesca me murmure de douces phrases et essaie de me rassurer en me répétant que tout ira bien, mais c'est fait. Je sais pertinemment que rien n'ira jamais bien.

Parce que je suis moi et que j'avais tort, je n'y arriverai pas. J'ai essayé de vivre avec le souvenir de ma faiblesse mais je ne peux pas. C'est comme inaccessible, un niveau supérieur de ma personne que je n'arriverai pas à atteindre.