The Devil's Wolf Tome 1

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Point de vue de Cole.

Après une douche éclair, je descendis pour retrouver Sophie au café. À peine dans le couloir, une voix m'arrêta :

- Cole ?

Je pivotai pour voir Inès, un bac à linge dans les bras et un sourire que je connaissais un peu trop bien.

- Comment tu vas ? Je ne t'ai pas vu depuis l'accident, dit-elle avec une pointe d'inquiétude qui sonnait faux.

Ah, Inès. Celle qui avait décidé que m'embrasser sans prévenir était une bonne idée. Sophie m'avait raconté qu'Inès n'avait pas arrêté de demander de mes nouvelles depuis, et qu'elle avait vu la scène. J'avais dû calmer les choses et expliquer que je me fichais royalement d'Inès, que ce baiser était un coup monté et que, franchement, ça m'avait plus saoulé qu'autre chose.

- Ça va. Désolé, Inès, mais je n'ai pas le temps, lâchai-je en tournant les talons.

Pas de chance pour elle, je n'avais aucune envie de bavarder. Je descendis rapidement et, en arrivant dans la grande pièce, l'ambiance me sauta à la figure : la moitié des frères étaient déjà accoudés au bar, une bière d'une main, une brebis de l'autre.

Ce soir, c'était la fête. L'anniversaire de mes meilleures amies, avec tout ce que ça impliquait : des bikers déchaînés, des musiques trop fortes, et des petits culs qui allaient danser toute la nuit.

Ça allait être le grand bordel... Des petits culs partout et des bikers en pleine forme. Mais Sophie, elle, je ne comptais pas la lâcher d'une semelle. Pas question de la laisser dans la fosse aux lions.

Comme si j'allais la laisser vagabonder seule dans un lieu où chaque regard glissant pourrait être un danger. Où des hommes, tous plus audacieux les uns que les autres, pourraient poser les yeux sur ce qui m'appartient.

Parce que oui.

Sophie est à moi.

Et il faudrait qu'on m'arrache la peau pour me séparer d'elle.

Je quittai le club et m'arrêtai sur le parking, mes yeux tombant sur ma Harley. Rien que de la voir, mon cœur accéléra. Elle m'avait manqué. Ses vibrations sous mes mains, le grondement du moteur... Je l'enfourchai, la sensation d'être enfin chez moi me submergeant.

J'appuyai sur le contact, et le rugissement du moteur brisa le silence. Mon pied glissa sur l'accélérateur, et je démarrai en trombe, laissant derrière moi un nuage de poussière qui s'élevait en volutes dorées. Les cailloux volèrent, mais je ne m'en souciais pas. Tout ce que je ressentais, c'était le vrombissement qui résonnait dans ma poitrine.

J'arrivai devant la grille, où Willy me fit un signe avant de l'ouvrir.

Rentrer à la maison, ça faisait du bien. Les derniers jours avaient été chaotiques, remplis de tension et de complications. Aujourd'hui, c'était différent. Cet après-midi serait à moi. Je comptais bien le partager avec Sophie, savourer un moment de calme avant que la fête du soir ne transforme tout en chaos.

Après quelques minutes de route, j'arrivai enfin devant le café. La voiture de Sophie était garée juste devant l'entrée, bien en évidence. Pas loin, un pick-up affichait fièrement un logo :

L'Atelier de Tano.

Sérieux, qui choisit un nom pareil pour son business ? Ça manque cruellement d'imagination. Mais bon, promis, je garde mes jugements pour moi... enfin, presque.

J'éteignis ma Harley et descendis, les vibrations du moteur encore dans les jambes, avant de m'avancer vers la porte.

Joé, toujours planté sur sa moto, attendait. Je lui fis un signe de tête, lui indiquant qu'il pouvait dégager. Pas besoin de renfort ici... pour l'instant.