The Devil's Wolf Tome 1

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Point de vue de Sophie.

Une semaine plus tard.

Je peux enfin quitter cet hôpital. Je n'en peux plus de ces bruits incessants de machines, de cette odeur de désinfectant et de mort qui flotte dans l'air. Dès que le médecin m'a annoncé que je pouvais sortir, j'ai ressenti un soulagement si profond que j'ai failli éclater de joie sur place.

Cette semaine a été éprouvante. Nous avons enterré Stella. Ses funérailles étaient déchirantes, surtout en entendant le cri désespéré de sa mère. Il a fallu que je lui raconte toute l'histoire, que je ne lui cache rien. Elle méritait de savoir la vérité. Nous l'avons même invitée à venir au club quand elle le voudrait, malgré ce qu'a fait Stella. Parce qu'au final, elle m'a sauvé la vie. Elle s'est sacrifiée pour moi, et c'est une dette que je ne pourrai jamais oublier.

Tous les jours, ma famille est venue me voir, y compris Josh. Ça m'a aidée à tenir, mais aujourd'hui, je vais devoir affronter un autre moment difficile. J'ai appelé Amber pour qu'elle passe. Juste elle et moi.

Quand elle est arrivée, on s'est effondrées dans les bras l'une de l'autre. Elle m'a tout expliqué, entre deux sanglots. Elle part. Quelques mois, peut-être plus, dans le pays d'origine de son père. Elle a besoin d'air, de se reconstruire loin d'ici.

Je n'ai même pas essayé de la convaincre de rester. À quoi bon ? Je me suis vue à travers elle, deux ans en arrière, quand moi aussi j'avais besoin de partir, de fuir ce poids qui m'écrasait.

C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis assise à l'avant de ma voiture, Amber à mes côtés. Nous roulons en silence vers l'aéroport. Elle a déjà fait ses adieux à Josh et Joé. Elle m'a demandé de dire à Cole de prévenir Brando. Parce qu'elle sait, tout comme moi, qu'il aurait tout fait pour l'empêcher de partir.

Le trajet jusqu'à l'aéroport passe trop vite, et nous voilà maintenant dans le grand hall, là où nos chemins vont se séparer.

Je redoutais ce moment. L'idée qu'elle parte à des milliers de kilomètres de là me déchire. Nos mains se serrent, presque désespérément, comme si lâcher l'autre signifiait abandonner quelque chose de précieux. Nos regards se croisent, pleins de tristesse et de non-dits.

- Je n'arrive pas à croire que tu pars, murmuré-je, la voix tremblante, tentant de maîtriser les émotions qui menacent de me submerger.

Amber secoue la tête, les larmes roulant sans retenue sur ses joues.

Moi non plus, mais j'en ai besoin, Sophie.

-  Je sais, répondis-je, la gorge serrée.

- Tu vas tellement me manquer, Soph.

- Toi aussi, Amber. Tu vas me manquer terriblement.

Nos bras s'enlacent dans une dernière étreinte, nos corps tremblants de chagrin. Autour de nous, les annonces résonnent dans le terminal, mais pour nous, le monde semble s'être figé. À cet instant, seule notre amitié compte.

- Promets moi que tu m'écriras, que tu m'appelleras, que tu ne m'oublieras jamais, soufflai-je, ma voix brisée par les sanglots.

-  Je te le promets, Sophie, répondit Amber, sa voix pleine d'émotion. Tu seras toujours dans mon cœur, où que je sois.

Le moment de la séparation finit par arriver. Amber se retourne doucement, ses pas l'éloignant peu à peu de moi, de sa maison, de sa ville. Elle jette un dernier regard par-dessus son épaule. Nos regards se croisent, et dans ce moment suspendu, mon cœur se brise en mille morceaux. Je sais que plus rien ne sera jamais pareil sans elle.