The Devil's Wolf Tome 1

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Point de vue de Cole.

J'ai utilisé toutes les ressources dont j'avais besoin pour m'en aller ce matin.

Si seulement ça dépendait de moi, je serais restée dans ses bras, bien au chaud dans ce lit qui n'attendait que moi. Mais non, il a fallu que je me tire.

Trois putains de jours... Ça va être long.

Après deux heures de route, il nous reste encore trois heures à parcourir. Mes fesses commencent à me faire un mal de chien, mais je ne vais pas me plaindre.

C'est ça, le prix de la liberté. Je suis bien trop fière de rouler ma Harley pour laisser une petite douleur gâcher ça. Même si, franchement, après un moment, c'est plus qu'une douleur : c'est un cri de rébellion de mes muscles.

On s'arrête sur une aire d'autoroute pour faire une pause. Je suis bien contente de pouvoir dégourdir mes jambes.

Je viens juste de poser le pied à terre quand j'entends Brandy se plaindre, et je n'ai même pas besoin de le regarder pour savoir ce qui se passe.

– Je ne sens plus ma fesse gauche du tout. Il masse sa hanche comme si c'était un combat à finir.

– Pourtant, je suis d'avis que tu es habitué à ressentir de la douleur dans le cul. Brando répond avec son ton moqueur.

Je pouffe de rire. C'est tellement vrai que je pourrais en faire un sketch. Brandy aime les hommes. Pas qu'on soit surpris, tout le monde le sait. Surtout vu la façon dont il se pavanait à chaque fois qu'un joli garçon passait près de lui. Et Dieu sait que le petit fait toujours effet, selon ses propres dires.

– Ce n'est pas la même douleur du tout. Il grimace en se penchant sur sa jambe comme un vieux combatif.

Je me retiens de rire trop fort, surtout qu'on a une mission : ne pas perdre de temps.

– Bon, on prend une pause de 20 minutes et après, on reprend la route. Pas de temps pour tes histoires de fesses, Brandy.

Je lance ça pour couper court à la discussion avant qu'ils ne se mettent à discuter de qui a fait quoi avec qui, encore une fois. Je les connais.

Les deux hochent la tête en même temps, comme si on venait de leur annoncer la fin d'un match. On se dirigent vers la boutique de l'aire de repos.

J'ai soif. Ma bouche est sèche comme un désert, alors j'en profite pour me prendre une boisson, histoire de me rafraîchir un peu avant de reprendre la route.

Quand j'ouvre la porte, la petite sonnette de la boutique retentit, comme un signal annonçant qu'on entre dans un autre monde.

Je fais une pause dans un rayon, zieutant vite fait avant de saisir une bouteille d'eau du réfrigérateur.

Les garçons me rejoignent, et ensemble, on se dirige vers la caisse. C'est là qu'on rencontre la brune un peu trop maquillée à mon goût, qui nous adresse un sourire aussi forcé que son rouge à lèvres. Elle mastique un chewing-gum bruyamment, comme si elle essayait de battre un record du monde.

Beurk. Est-ce qu'elle peut mastiquer en silence, au moins ?!

Je pose ma bouteille sur le tapis.

– Bonjour, dit-elle en bipant ma bouteille, Ça vous fera 2 dollars.

– Deux dollars pour de l'eau?! . Abusé les prix sur les aires d'autoroute, franchement. Brandy râle derrière moi, sa voix pleine de sarcasme.

Je lui donne un billet, sans rechigner, mais je suis bien sûr énervée par l'escroquerie.

Les garçons payent leurs articles, et on se dirige vers nos bécanes. C'est là que je vois un idiot assis sur ma Harley, en train de prendre des photos comme si c'était un décor de cinéma.