18. Edward

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La faible lumière qui passe entre les volets, m'indique que le soleil est déjà levé et qu'il est certainement bientôt l'heure pour moi de quitter cette maison, pour laisser place au roi des lieux, malheureusement, je quitte mes deux petites femmes chéries, enfin, je me comprends...

Je me dirige d'un pas lourd et lent, complètement blasé par cette journée vers la salle de bain quand j'entends Belly parler au téléphone, je m'approche de sa chambre et tends l'oreille pour écouter, oui, je sais, c'est très mal, vraiment très mal, mais ma curiosité l'emporte.

– Non maman, il ne rentre pas avant 17 heures...................... Je sais maman, écoute il fait comme il peut........... c'est un travail pas un hobby !........................Maman c'est bon, arrête s'il te plaît, c'est le père de Kaëla................... Edward, ces Edward laisse le en dehors de ça, bon, maman, je dois raccrocher Kaëla ces réveillés et elle attend que je lui fasse son lait.........oui............Oui d'accord à plus tard maman, je t'aime.

Je me dépêche de traverser le couloir en essayant de garder des pas aussi silencieux que possible et me faufile dans la salle de bain. Putain, ça veut dire quoi ça, Edward ces Edward ?

Après une bonne douche, une bonne branlette, la journée peut enfin commencer. Je descends rejoindre mon chaton préféré au salon et la fait sauter dans les airs. Elle hurle et rigole en même temps. J'adore le son de son rire, c'est plus fort que moi, je continue alors, je la positionne de manière à faire l'avion et commence à parler d'une voix forte et sévère :

– Attention, Attention, nous allons traverser une zone de turbulence. Attachez votre ceinture.

Et je pars en courant. Je slalome entre le canapé et la table à manger, puis je saute au-dessus des jouets. Kaëla pleure presque tellement elle rigole, et moi, je suis en train de perdre un poumon. Je ralentis, mais elle s'exclame alors :

– NON encore, Papin encore !

– Kaëla, ça suffit, laisse Parrain se réveiller et déjeuner, va jouer ma puce

– NON!

– Kaëla, la grondai-je tout en la reposant, je m'agenouille devant elle et la regarde droit dans les yeux, je ne joue pas avec les petites filles qui n'écoutent pas leur jolie maman ! je lui pince le bout du nez et lui ébouriffe les cheveux, je reviens chaton. Je m'apprête à me relever quand elle dit :

— Atta atta papin.

– Oui ?

Je la regarde, elle rigole et se jette sur moi, elle me lèche une minuscule partie de la mâchoire avec sa minuscule langue et je pars dans un fou rire phénoménal suivi par celui de Belly et Kaëla, toute en la portant, je me relève et me retourne vers la coupable.

– Putin d'escargot Belly ! tu ne lui as pas appris ça quand même !

– Bien sûr que si, pouffe-t-elle !

– Papin grand mot, pièce ! Elle tend sa main et je lui tape dedans.

– OK, ok chaton, je t'apporterais une pièce désolée !

Je la pose et me dirige vers Belly qui reste toujours appuyée au cadre de la porte. Elle me bloque à moitié le passage et a le regard fixe dans la direction où je me trouvais à l'instant. À moitié dans le monde réel et à moitié dans ses pensées, je me retourne et vois que Kaëla est partie jouer derrière le canapé. Je m'approche en essayant de ne pas la sortir de son hypnose. D'un seul mouvement, je lui attrape la hanche et lui lèche tout le visage comme tout à l'heure à mon réveil, sauf de l'autre côté cette fois-ci. Elle sursaute et pouffe en s'essuyant vivement.

Un parfait connard.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant