Un parfait connard.

22. Edward / Annabelle

Edward,

5 Jours plus tard...

– Papin réveille-toi, ite, ite, papin pipi !

Oh bordel de merde, je me redresse aussi vite que possible, et je l'attrape sous les bras et court avec elle jusqu'à la salle de bain, je lui installe le réducteur de toilette et l'aide a enlevé ces vêtements puis la pose dessus.

– On a eu chaud chaton, un peu plus et tu aurais fait pipi sur moi.

Elle glousse et tape des pieds, dès qu'elle a fini, elle m'en informe et je me tourne pour l'aider à se nettoyer et se rhabiller, si un jour, on m'avait dit que je m'occuperais d'un gosse qui n'est pas le mien, j'aurais pouffé de rire, je déteste les gamins. Normalement. Pas elle. Pas la sienne.

– Allez chaton dernier jour avec parrain, tu veux faire quoi aujourd'hui petit monstre.

– Des cup kat pour a maman !

– Ok, allons faire des Cupcakes !

Avec Belly, on ne sait plus parler depuis que j'ai passé la porte de l'hôtel, sauf par SMS pour s'organiser pour le weekend de Kaëla chez moi, elle est de retour chez elle, je suppose donc qu'elle n'a rien dit à Ayden, vu que je suis toujours en vie, je pense qu'elle gardera le secret comme la première fois. Elle avait déposé Kaëla et toutes ces affaires chez ses parents, et moi, je suis allé chez eux une heure plus tard pour être sûr de ne pas tomber sur elle.

Une fois la fournée de cupcakes terminée, je prends Kaëla sur les jambes et lui demande de rester attentive.

– Chaton, parrain va devoir partir...

- Par où ?

- Je vais retourner à l'école chaton, mais loin d'ici, tu comprends ?

– Comme tu vas au magasin et eviens?

– Non, non petit chat parrain ne reviendra pas, en tout cas pas pendant longtemps.

Mon cœur se brise quand je vois dans ces yeux qu'elle comprend, les larmes arrivent à flot et bientôt le vert de ces yeux n'est plus là les larmes obstrue ces magnifiques petits yeux et je pleure, je pleure avec elle, putain ce sont les au revoir le plus dur de toute ma vie, j'ai l'impression d'abandonner ma fille et bordel, elle est vraiment comme ma fille dans mon cœur, je l'aime tellement, comme j'aime tellement sa putain de mère. Elles sont ma faiblesse, mon poison, je dois partir, je dois tenir bon.

– Chaton, ne pleure pas, regarde-moi, je t'aime ok ? je ne t'oublie pas, parrain va juste partir pour ces études et le travaille, on s'appellera en vidéo d'accord ? Comme ça tu me montreras tes bêtises, puis comme tu grandis, et surtout, tu me raconteras pleins de secrets ! et quand on le pourra on s'arrangera avec maman pour que tu viennes en vacances me voir, et si moi, je le peux, je viendrai te voir dès que possible, mais ce seras plutôt par téléphone au début ? OK ?

- Pppa-papin part pas aussi, papa part toujours, pas toi, papin pleure-t-elle.

Et bordel mon cœur se brise encore un peu plus, je la sers fort dans mes bras.

– Viens, chaton, on va jouer. Tu verras, tout ira bien pour la suite, je te le promets. On part peut-être, mais on t'aime papa et moi. On sera toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. Tu nous appelles, et le premier à pouvoir viendra à ton secours, comme Superman.

1 heure plus tard.

Je suis avec mon petit monstre dans le parc de la Torse, et je lui apprends à faire un château de gravier mouillé. Elle adore, mais elle fait n'importe quoi. Pas sûr qu'on finisse avec un château finalement ; ce sera probablement une dune.

– Papin, normalement, c'est du sable pour le château !

Je souris et me rappelle cette conversation que j'ai eue il y a 17 ans.

– Chaton, vois-tu du sable autour de nous ?

Elle se retourne et regarde très sérieusement partout.

– Non !

– Eh bien voilà, alors continuons ainsi.

Le lendemain,

Dans ce parc dans lequel le soleil se filtre entre les arbres, où les tensions s'apaisent, la chaleur m'enveloppe. C'est ici que tout a commencé, ma renaissance après le décès de mon père. Ce parc est ma bulle de bonheur, mon oxygène. Et c'est dans ce même parc que j'ai dû revivre le chagrin le plus intense de ma vie, comme si mon cœur mourait à nouveau avec mon père. Dire au revoir à cette fille était la chose la plus difficile à faire de toute ma vie. Je me retourne et pars, valise à la main. Je m'envole en direction de Lyon, où je vais entreprendre mon master d'architecture. Après mes deux années d'études, je prévois de me former dans une entreprise pour acquérir à la fois la théorie et la pratique. Mon objectif ultime est de créer ma propre entreprise.

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Annabelle,

– Papa, pleurais-je dans ses bras. Il est parti, il l'a vraiment fait. Je suis en train de mourir, papa, j'ai tellement mal, s'il te plaît, tue-moi, soulage-moi papa, hurlais-je entre deux sanglots. Il est parti, il m'a abandonnée pour de vrai.

– Chut, ça va aller, mon amour, je te le promets.

– Non, papa, tu ne comprends pas, ça n'ira pas. Il n'est plus là, je ne sais pas vivre sans lui, reniflais-je.

– Il reviendra.

– Tu n'en sais rien, et s'il revient, ce ne sera pas pour moi, papa. Je lui ai fait trop de mal, trop longtemps, et je suis si égoïste que je ne l'ai jamais remarqué. Je l'aime, papa, mais je ne l'aime pas comme je le pensais.

– Il reviendra, et tu le retrouveras, si tu arrives à lui prouver que tu es prête à faire autant pour lui qu'il a fait pour toi toute sa vie.

– Comment, papa ? J'ai quitté Ayden, il ne le sait pas, et je ne peux pas lui dire.

Il a changé de numéro une fois qu'il a ramené Kaëla à la maison. Il m'avait simplement dit : "J'ai changé de numéro, je t'appellerai pour Kaëla le mois prochain. N'essaie pas de me joindre, j'ai coupé tous mes réseaux." Et puis il est parti.

– Ce ne suffira pas, Annie. Sois patiente, laisse-le finir ce qu'il a commencé, et si tu veux toujours de lui après ces 3/4 années d'absence, prouve-lui. Si j'étais toi, je commencerais déjà maintenant. Tu as 17 ans de retard, mon amour. Réfléchis bien, creuse ta cervelle, et fonce.

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Let's go sur la partie 2, pour la suite <3 :D!!!!!!!!