61 Hunger Games

CHAPITRE 24

-       Kay debout !

Je le secoue aussi fort que possible. Mes haches dans chacune de mes mains, je me prépare au combat. Le canon a sonné et j'ai le mauvais sentiment que le tribut tué n'était pas très loin de notre cachette.

-       Qu'est-ce qui s'passe... il bougonne se réveillant difficilement.

-       La canon a sonné, on doit s'en aller !

Mes mots font l'effet d'un électrochoc et moins d'une seconde plus tard, il est opérationnel.

-       Ok, on reste ensemble et on fonce vers le bois sans s'arrêter ok ?

-       Compris.

Sa bouche rencontre la mienne et je suis le mouvement. Pourquoi maintenant ? Je ne me pose pas la question et souris bêtement lorsqu'il pose son front contre le mien.

-       Ensemble.

-       Ensemble. Je répète.

Nous descendons les escaliers en courant et je me précipite à l'extérieur.

-       Ils sont là ! on crie.

-       Merde. Je cours à l'opposé du son avant d'apercevoir Karya qui me fait des grands signes.

-       Emme !

-       Karya !

Elle court vers moi, le visage sanguinolent et des mèches en batailles flottant autour de sa tête.

-       Tu es là.

Me prenant dans ses bras, elle crie de joie lorsqu'elle aperçoit Kay.

-       On a cru qu'ils vous étaient arrivé quelque chose ! Encore !

-       Faut qu'on se dépêche par contre, il est probablement encore là.

Anna qui reste en retrait me lance un regard noir et tente de faire bouger Karya.

-       Le sept ? demande Kay.

-       Et le trois, on vient de s'en occuper. Emme. Elle se tourne vers moi. Ton copain va me le payer. Elle montre du doigt sa coupure sur la joue droite.

-       Ce n'est pas mon copain !

-       On y va !

Kay presse tout le monde et nous courrons vers la forêt, en rangs serrés. Courir est devenu beaucoup plus facile au fil des jours et je peux maintenant facilement suivre le rythme des autres. Le vent frappe mon visage et cale mes pas sur ceux d'Anna. Étrangement muette, elle a le visage fermé. La mort de Diego l'a-t-elle touché ?

-       Le quatre est à la Corne ! Si on se dépêche, on peut l'avoir avant Will. Annonce Karya en tête.

Nous ne sommes plus que six. La carrée se resserre et je suis traversé par un éclair de frissons.

J'ai l'impression de connaître ses bois par cœur, et lorsque nous arrivons dans le champ d'herbes séché, je peine à croire ce que je vois. Une grosse partie de la prairie a disparu et est maintenant remplacée par une terre noire brûlée sur laquelle se dressent ici et là des morceaux de bois calciné.

-       Ce crétin a mis feu à la Corne pour se défendre des mutations génétiques. Me dit Anna sans m'adresser un regard.

C'est donc comme ça qu'on les appelle ces horreurs sorties des laboratoires des concepteurs, des mutations génétiques.

-       Plus vite on se le fait, plus vite, on rentre.

-       Allez, en route, mauvaise troupe !