Prologue

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Les yeux rivés sur l'écran de mon ordinateur portable, dans le noir, je jongle entre les différents logiciels militaires et cryptés. Ma main gauche bouge rapidement sur le clavier, tandis que ma main droite se chargeait de bouger la souris. La lumière du PC se projetait sur mon visage, créant une ombre sous mes yeux, creusant d'avantage mes cernes, signe d'une extrême fatigue.

J'avais pour habitude de ne pas vraiment écouter mon corps, surtout en ce qui concerne la fatigue et la faim. J'étais consciente qu'un jour, cela me porterai préjudice mais pour le moment, ce n'était pas ma priorité. Tant que mes facultés cérébrales ne flanchaient pas, je continuerai. L'épuisement n'était pas une source de peur chez moi. Il faisait partie de moi.

Après une énième ligne de code terminée, je fixe ma montre. 3h54 du matin. Je me redresse, pose mes lunettes sur le bureau et m'étire en levant les bras au-dessus de ma tête. Je sens mon dos craquer au niveau de ma colonne vertébrale. Je suis voutée quand je suis concentrée sur mon ordinateur, je ne m'en rends même plus compte. Je fais vivre un enfer à cette enveloppe charnelle qu'est mon corps.

Je repose mes mains sur mon ordinateur et termine ce que j'étais en train de faire, enregistre le tout sur une micro-puce et l'éteint. Je retire la micro-puce et la glisse dans un petit compartiment sous ma montre.

Je me tourne ensuite vers l'un des tiroirs de mon bureau et y prend une seringue rangée dedans. Seringue est un mot un peu faible en fait. Il s'agit plutôt d'un pistolet à injection muni d'un cylindre en verre et de pistons. A l'intérieur se trouve une puce de traçage.

Je tourne légèrement mon corps de façon à poser mon coude gauche sur le bureau. Je place le pistolet à injection au niveau de mon triceps et appuie d'un coup sec sur la gâchette. La douleur de la pénétration de la puce me fait légèrement grimacer mais je m'en remettrai. Pas le temps de jouer les douillettes, je sais que désormais mon temps est compté.

Je détruits le pistolet à injection et le jette, puis me dirige vers ma salle de bain où j'allume l'eau de la douche avant de me tourner vers le miroir.

Mon teint est blafard, mes cernes ont une couleur violacée à la limite de l'insulte pour mes yeux, mes cheveux bruns sont lâchés, et encadrent mon visage fatigué. Je me glisse sous la douche et savoure l'eau chaude coulant sur mon corps, détend mes muscles et me soulage le dos.

En sortant de la douche, je m'essuie et enfile une culotte ainsi qu'un kimono en satin gris, qui trainait là, j'avais oublié de prendre un pyjama.

En sortant de la salle de bain, je sens que quelque chose ne va pas dans mon appartement. Je connais chaque recoin de mon habitation et serais capable de dire si une chaise a bougé de 3 millimètres.

Je m'avance et vois mon ordinateur retourné, mais toujours éteint et fermé. Quelqu'un est venu... ou est toujours ici d'ailleurs. Je me relève légèrement et pose ma main droite sur mon bras gauche et le presse.

J'entends ensuite le bruit d'une arme qu'on active, puis je sens que son bout se pose sur le derrière de ma tête. Je soupire.

- Allons bon, je ne pensais pas que ça serait aussi rapide...

Je sens l'intru se rapprocher de moi et plaquer un tissu imbibé d'un produit. De l'éther. Je perds connaissance, ne pouvant aucunement savoir ce qu'il allait en advenir de moi par la suite.

Mysterious DarknessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant