Chapitre 5

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Le lendemain, je me réveillai toute seule dans mon lit. Louis avait disparu et cela me rendit un peu triste. Je m'étais imaginée passer mon dimanche matin avec lui à ne rien faire. Je pris mon téléphone pour vérifier s'il ne m'avait pas envoyé un message.

   Rien.

   Par contre, Louna m'avait envoyé un message pour me demander comment j'allais et si je savais pourquoi Illiès était si énervé. Je me suis contentée de lui dire que j'allais bien en ne mentionnant surtout pas Illiès. Il était presque midi donc je me décida à m'extirper de mon lit. Quand j'arrivai dans la cuisine, Hugo était en train de faire des œufs brouillés. Son remède miracle pour aider son estomac à se remettre d'une soirée où il n'avait pas été tendre avec ce dernier. Hugo était un géant d'un mètre quatre-vingt-dix à la chevelure brune et au regard espiègle noisette. Il était grand et élancé. Le pourcentage de masse graisseuse dans ce corps devait être affolement bas. Au vu de sa silhouette, il se débrouillait plutôt bien au volleyball et il avait eu un match la veille qui avait dû finir sur une victoire sinon il n'aurait pas eu besoin de son remède.

- La marmotte s'est réveillée ! s'exclama Hugo. Louis vient de partir. Il a dit qu'il était en retard. Une histoire de brunch avec sa sœur je crois. Il a pas voulu te réveiller car tu avais l'air de si bien dormir qu'il n'a pas osé.

- Tu l'as vu du coup ?

- Non, c'est son fantôme qui me l'a dit ! T'as vraiment bien dormi pour poser des questions bêtes comme ça, remarqua Hugo.

Il n'avait pas tort donc je ne lui répondis rien. Au moins, Louis avait une raison valable d'être parti et il avait eu raison de ne pas me réveiller, je l'aurais sûrement mal pris tellement je dormais bien. Ensuite, Hugo sortit deux assiettes et deux fourchettes. Il mit une assiette devant moi et me donna une fourchette. Je m'assis sur une chaise installée autour de l'îlot central de la cuisine. Une fois la cuisson des œufs brouillés finit, Hugo m'en mit une partie dans mon assiette et le reste dans la sienne puis s'installa sur la chaise en face de moi.

- Je croyais qu'on n'était pas censé aimer Louis ? Qu'il était un petit con arrogant.

- T'as loupé quelques épisodes en effet, lui dis-je avant de lui raconter ces deux derniers jours.

   À la fin de mon récit, Hugo venait de finir son assiette alors que je n'avais pas encore toucher à la mienne. Je pris une bonne fourchette d'œuf brouillé et cela avais instantanément soulagé mon ventre. Je n'avais pas tant bu que ça la veille mais il n'empêchait pas que j'en avais besoin surtout que les œufs brouillés d'Hugo sont excellent. Cela pouvait paraître anodin mais il ajoutait un peu de crème fraîche qu'il mélangeait avec ses œufs apportant une onctuosité nouvelle aux œufs. J'adorais quand Hugo me les faisait.

- Donc maintenant, on l'aime bien. Enfin, on l'aime plus que bien même la ! en déduisit Hugo avec un petit sourire en coin.

- Calmons-nous. On l'aime bien point, c'est tout.

- Mais ça ne me surprend pas que vous vous entendiez bien. Tu sais, dit Hugo en contournant l'îlot pour se mettre à côté de moi, il n'y a qu'un pas entre l'amour et la haine.

   Il m'énervait. Personne n'avait parlé d'amour ni même de haine ! Louis n'a jamais été mon ennemi. Je le détestais pas mais plutôt je ne l'appréciais pas beaucoup. Après tout, il me ramenait chez moi de temps en temps.

   J'eus voulu taper Hugo mais il a été plus rapide que moi à s'échapper en courant dans sa chambre. Il s'est retourné vers moi pour me faire un clin d'œil avant de disparaître dans sa chambre. Il venait de m'énerver encore plus. J'aimais bien Hugo, il était devenu mon ami au fil des mois, mais il savait exactement comment me rendre hors de moi et il adorait ça.

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