Chapitre 8

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Après avoir tout raconté à Samuel, je remarquai que le côté droit de son tee shirt avait été trempé par mes larmes. J'avais mal à la tête à force d'avoir pleurer et ne voulais plus quitter le canapé. Malheureusement, je devais me ressaisir car je travaillais ce soir. Louis aussi d'ailleurs. Je ne devais pas y penser.

- Je trouve que t'as bien fait Nana. Au moins, tu lui as dit tout ce que tu ressentais et ça, déjà, c'est pas rien. Il serait un idiot de pas revenir, s'excuser au moins. 

- On verra bien. Mais sinon toi avec Louna ? Tu en penses quoi de ces efforts ? lui demandais-je pour changer de sujet.

- A vrai dire, Louna n'a jamais manqué d'attentions. Non, jamais. Ce n'est pas ça le problème. Je suis persuadé qu'elle continue de voir d'autres mecs en ce moment même. Tu dois bien le savoir toi ?

Effectivement, Louna persistait à voir d'autres hommes même durant sa tentative de reconquête. Je lui avais dis d'arrêter, que ça n'allait pas plaire à Samuel, que cela ne plairait à personne d'ailleurs. Elle ne m'écoutait pas et en faisait qu'à sa tête. C'était à ce moment que je me souvenus pourquoi j'avais arrêté de m'immiscer dans leurs affaires, à cause de Louna et de son caractère têtu. Elle devenait insupportable quand elle était comme ça. Simplement, je me demandais si Samuel devait absolument le savoir. Mais au vu de son regard, il le savait déjà, il attendait uniquement une confirmation symbolique.

- Oui, tu as raison. J'ai essayé de l'en dissuader mais tu la connais, trop têtu pour réaliser ses erreurs, admis-je à Samuel.

- Ce n'est pas comme ça qu'elle me montre qu'elle me veut moi et uniquement moi.

- Oui, bon, et si on jouait à Mario Kart ?

Samuel accepta vivement. Durant trois heures, nous avions réussi à nous distraire mais je devais me préparer à travailler. Après avoir manger et m'être préparer, Samuel me souhaita bon courage et que je ne devais pas hésiter à l'appeler si ça n'allait pas. Il savait que je n'allais pas le faire mais il insista tout de même. Quand je fus arrivée au Havana, là où tout avait commencé au final, Bruno m'apprit que Louis ne venait pas ce soir. Il était furieux contre lui car il l'avait prévenu au dernier moment et il n'avait pas trouver personne pour le remplacer. J'étais toute seule à m'occuper des entrées alors que nous avions une soirée spéciale. Finalement, je n'allais pas avoir le temps de penser à ce lâcheur car j'allais être débordée de travail. A la fin de la soirée, j'étais épuisée et je dus rentrer toute seule car je n'avais pas mon chauffeur habituel. A cet instant, j'étais en colère contre Louis. Certes, pas pour de nobles raisons mais pour mon propre intérêt. Une fois rentrée, je m'écroulai sur mon lit.

Les jours passèrent sans aucune nouvelle de Louis. J'avais même appris qu'il avait démissionner du Havana. Assez radicale comme décision. Ce répit que je lui avais laissé n'avait servi à rien à part me donner de faux espoirs. Dans un moment de courage ou de stupidité, je l'avais appeler mais encore une fois, pas de réponse. J'espérais qu'il avait compris qu'il y avait une dernière chance. Le silence n'était pas une fin. Hélas, je m'étais fourvoyée. Le silence avait été notre fin. Je m'étais tellement attachée à lui en si peu de temps que j'en devenais énervée contre moi-même. Cela correspondait exactement à ce que je voulais plus qu'il arriva. Depuis la dernière fois que cela m'était arrivée, je m'étais assagie et raisonnée. Du moins, je le pensais réellement. Il avait fallu qu'un garçon déterminé, charmant et agréable débarqua pour tout chambouler.

Mes cours de ce semestre venait de se terminer cette semaine signifiant, comme pour tout étudiant, que les examens approchaient à grand pas. Je devais me remobiliser et me concentrer uniquement sur ça. Je n'avais pas de temps à perdre pour quelqu'un qui m'avait explicitement fait comprendre qu'il ne voulait plus rien à faire avec moi. C'était ma dernière année d'étude et je ne comptais pas la rater pour lui. Très vite, les vacances de Noel allait arriver et j'allais pouvoir enfin rentrer pour deux semaines complètes chez mes parents. C'était ce dont j'avais besoin : être avec ma famille.

Le HavanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant