chapitre 14

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J'ai enfilé des vêtements de sport et je suis sortie courir. Finalement, je me suis retrouvée au port, mais sur un coup de tête, je suis rentrée presque aussitôt.

Je fais souvent ça quand je suis stressée, mais cette fois, j'en avais juste envie, c'est tout.

En rentrant, la boîte que Isaac avait laissée sous mon palier était toujours là. Franchement, si ça avait été 15h, elle aurait déjà disparu ! Je l'ai prise et l'ai jetée à la poubelle. En me retournant, j'ai encore heurté quelque chose.

Isaac : On ne refuse pas un cadeau.

C'était lui. Je lève la tête et je vois bien le fou.

Moi : Isaac, j'en peux plus de toi. Depuis que je te connais, tu fais le bipolaire : un jour, tu me détestes, le lendemain, tu fais comme si on était potes, et aujourd'hui, tu me fais la misère. Mais va te faire voir ! J'en ai marre de toi, tu me fais juste peur.

Bien sûr, je bégayais. J'étais trop gênée après ce que j'avais lu hier. Surtout que ces fameux "papillons" étaient encore plus présents.

La vérité, c'est que je ne le connais même pas. Pas même son âge.

Isaac : -sourire-

Moi : MAIS DÉGAGE, CONNARD ! VA VOIR DES PUTES OU VA TE BOURRER LA GUEULE, MAIS LAISSE-MOI EN PAIX.

Isaac : Qu'est-ce que je fais là ? -sourire-

Attendez, il vient de me traiter de keh là ?

Moi : Pardon ?

Isaac : Je t'ai demandé qu'est-ce que je faisais... après tout, t'es une pute, non ?

Retenez-moi de le tuer. Je lui ai envoyé une petite tape de rien du tout.

J'aurais peut-être pas dû en fait...

Isaac : VA TE FAIRE VOIR.

Moi : Ma main a dérapé, pardon.

D'un coup, on s'est regardés et j'ai commencé à courir. C'était parti en course-poursuite, à l'aide.

Je cours très vite à la base, mais ses grandes jambes... elles m'ont vite rattrapée.

Il m'a porté tel un sac de patates et m'a balancée dans le bac à sable pour les enfants.

Et s'il y a une chose que je déteste, c'est bien le sable. Et là, j'en avais partout, surtout dans mes cheveux ?!!

Moi : NON, T'ES SÉRIEUX LÀ ?

Isaac : Mes bras ont dérapé, désolé.

Nous avons commencé à rire comme des idiots, sans même savoir pourquoi.

Il n'avait certainement pas oublié ce que je lui avais dit plus tôt.

Il m'a tendu la main pour m'aider à me relever, je l'ai prise, mais il m'a lâchée.

Ses mains étaient glaciales.

Je me suis levée et j'ai essayé d'enlever le sable de mes cheveux et de mon pull.

Quand j'ai relevé la tête, il avait repris son air renfrogné, une véritable énigme.

Je me suis rappelée qu'il m'avait tout de même traitée de prostituée. Excusez-moi du terme !

Je suis rentrée chez moi, furieuse, alors que j'avais ri avec lui. Il me contaminait de sa bipolarité, je vous le promets.

Quand je suis arrivée, ma petite cousine était sur le canapé, en train de boire un chocolat chaud avec ma tante.

Kiara : Il dit Amin,je dis AmenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant