chapitre 20

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J'entends un second coup de feu, et sans que je ne puisse rien faire ni dire, je sens Isaac me serrer contre lui.

Isaac : LE MERDIER, J'VAIS LES BUTER CES FILS DE PUTAIN !!!

Je tourne légèrement la tête et je vois des gars avec des cagoules nous fixer. Putain !! Ils nous visaient nous !!! Mais pourquoi ?

La situation devient surréaliste. Le chaos autour de nous, les éclats de voix, le bruit des balles. Mon cœur bat la chamade. Isaac semble prêt à en découdre, mais moi, je suis pétrifiée par la peur.

Moi : -en tremblant- I... Isaac..?

Ma voix n'était qu'un murmure, une supplication désespérée. La douleur, la peur, l'incertitude... tout se mélangeait dans un tourbillon infernal, me laissant désemparée et vulnérable.

J'ai senti quelque chose frôler mon mollet.

C'était une balle...

Une douleur fulgurante traverse mon corps. J'ai mal, terriblement mal. Une peur viscérale s'empare de moi. J'ai déjà vu des hommes cagoulés et armés pendant des règlements de compte... Trop souvent ! Mais cette fois, ils nous visaient, nous !!! Moi...!

La sensation de la balle frôlant ma peau était à la fois brûlante et glaciale, laissant une traînée de douleur lancinante. Mon cœur battait à tout rompre, chaque pulsation amplifiant la terreur qui m'envahissait. La vision de ces hommes, impitoyables et déterminés, me glaçait le sang. Ils étaient là pour nous... Pourquoi ?!

Je sentais la panique monter en moi, mon esprit se brouillant sous l'effet de l'adrénaline et de la douleur. J'avais été témoin de violences avant, mais jamais je n'avais été une cible. La réalité de la situation m'écrasait, me laissant presque paralysée par la peur.

Isaac restait silencieux, son visage dur et concentré, mais je pouvais sentir sa tension, son besoin de protéger et de riposter. Sa présence à mes côtés, bien que réconfortante, ne suffisait pas à apaiser la terreur qui grandissait en moi. La douleur dans mon mollet pulsait avec chaque battement de cœur, et je luttais pour rester consciente, pour ne pas céder à la panique.


. ISAAC .


Ilhan... Ce nom résonnait dans ma tête comme une alarme stridente. Il avait retiré sa cagoule, révélant un visage que je connaissais trop bien. Bien sûr, c'était lui. Il était choqué, et je ne pouvais m'empêcher de trouver ironique qu'il ait failli tirer sur la sœur de son collègue. Quel idiot.

Ah, je suppose que vous vous demandez ce que je raconte ? C'est simple...

Ilhan et moi, nous n'avons jamais été sur la même longueur d'onde. Un jour, il a voulu me proposer de travailler avec lui et Imran, mais j'ai évidemment refusé. Et c'est là que les ennuis ont commencé. Il a commencé à me harceler, menaçant ma sœur, et même ma mère au téléphone. Mais ça, c'était avant que je ne le surprenne en train de vendre de la drogue.

J'ai appelé les flics, mais Imran, le frère de Kiara, s'est pointé avant qu'ils n'arrivent. Ils ont couru comme des idiots, mais les flics les ont rattrapés. Au départ, ce n'était pas pour lui, mais j'aurais dû y penser... Ils sont toujours collés l'un à l'autre, comme des amis très proches.

Depuis qu'ils savent que c'est moi, je prends des coups de tous les côtés. Mais s'ils pensent qu'ils vont réussir à me toucher... Ils se trompent.

Voilà comment ils se sont retrouvés en prison, rien de plus simple. C'est presque une bonne nouvelle que l'autre idiot d'Imran se soit fait prendre, ça m'aidera à me rapprocher de l'autre. Je ne sais pas comment j'aurais pu le faire sinon.

Kiara : Il dit Amin,je dis AmenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant